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POUR UNE RELANCE ALTERMONDIALISTE SOCIALE ET ECOLOGIQUE
17/11/2008 16:34
SUR LA CRISE ECONOMIQUE MONDIALE :
POUR UNE RELANCE ALTERMONDIALISTE, SOCIALE ET ECOLOGIQUE
A TOUS LES NIVEAUX
PAR DOMI TADDEI
Résumé
Le pire de 1929 sera sans doute évité : nous sommes en 1933. Le pire de la décennie suivante doit aussi être évité : il y va de la démocratie et de la paix dans le monde. Pour cela, il faut prendre en compte ce qui a réussi au milieu des années 30 et à Bretton Woods en 1944 et les dépasser pour assumer les exigences altermondialistes, sociales et écologiques de notre temps.
A cette fin, il faut tout à la fois mettre en œuvre un plan de relance de la demande mondiale, sociale et écologique et refonder le système financier et monétaire mondial ; pour financer l’ensemble, il faut à la fois recourir à une fiscalité réellement redistributrice et à la création monétaire.
Le pire de 1929 a été évité
On doit et on peut sauver d’urgence le système bancaire : l’effondrement en chaîne de toute l’économie avec ses drames sociaux et ses métastases d’extrême droite est au coin de la rue. En même temps que cela, le moins qu’on puisse attendre des gouvernements qui, partout dans le monde, tentent d’assurer ce sauvetage, c’est qu’ils mettent en place toutes les mesures de contrôle et de régulation pour que cela ne puisse plus se reproduire. Ils prétendent vouloir le faire ; le mouvement social doit les harceler pour qu’ils tiennent parole, en s’appuyant sur le nouveau rapport de force qui s’est brutalement établi. Pendant de longues années et peut être des décennies, tous les investisseurs potentiels ne risqueront à nouveau leur argent que s’ils ont la quasi-certitude de ne pas mettre leur épargne dans des « affaires » dopées par la spéculation : pression de l’opinion publique et bon sens économique sont désormais alliés contre toutes les aventures et les féodalités financières. Cet assainissement drastique des mœurs de la finance est la première condition pour que l’offre de crédit puisse être restaurée. Mais désormais, c’est la demande de crédit qui menace de s’effondrer. Or, il est plus facile d’empêcher un âne de boire que de le forcer !
Nous sommes en 1933
La question essentielle n’est pas celle de la récession, phénomène cyclique transitoire. C’est celle de la dépression et de la déflation. Autrement dit, personne ne sait jusqu’où l’économie productive va chuter, mais surtout personne ne peut prétendre sérieusement qu’elle pourra redémarrer d’elle-même : dans les années 30, il fallut une seconde guerre mondiale ; au Japon, à partir de la crise financière de la fin des années 80, plus de dix ans et, encore la croissance n’est elle timidement repartie, que parce que le reste de l’Asie et du monde connaissait une forte croissance.
Un plan de relance social et écologique
Pendant que s’ouvre, à partir de la première réunion du G20, la nécessaire négociation pour un nouveau système économique et financier, la première urgence est la relance de la demande, partout dans le monde. Il ne s’agit plus de sauver seulement les banques, mais l’ensemble de l’activité économique. L’urgence est désormais admise et commence (depuis début novembre) à être mise en œuvre (USA, Chine, Allemagne, Russie, Royaume Uni, pays pétroliers), mais elle pose trois questions essentielles :
* la première est celle que ces relances soient aussi coopératives que possible. A tout le moins, elles doivent absolument éviter, à la différence des années 30, de chercher à repasser le mistigri de la crise au reste du monde. Il est légitime de vouloir protéger les producteurs nationaux, quand ils produisent pour le marché intérieur (en raisonnant à l’échelle continentale), mais il est inadmissible de continuer à les subventionner quand ils exportent et tentent de prendre des parts de marché à leurs concurrents. Ceci signifie le caractère prioritaire d’un système mondial multipolaire, où l’OMC et le FMI, réformés et soumis à la charte des Nations Unies interdiraient, pour la première, toute forme d’aide aux exportations et, pour le second, toute manipulation de changes, par une intervention conjointe avec les pays dont la monnaie se réévalue.
* La deuxième question, est celle de la nature de ces politiques de relance. C’est ici que les choix politiques font toute la différence ; la droite préférera les dépenses militaires et sécuritaires. Or, cette relance ne pourra trouver la base citoyenne nécessaire pour rétablir la confiance sans laquelle les dépenses privées ne repartiront pas, que si elles correspondent aux aspirations du plus grand nombre, c'est-à-dire que si elles répondent aux urgences sociales et écologiques incontestables. Ceci peut revêtir un caractère différent suivant les continents et les pays – en France, il faudrait commencer par le relèvement des minima sociaux (pour la même somme, ce sont par nécessité leurs prestataires qui dépensent le plus et le plus vite) ; la construction de logements sociaux et des mesures drastiques d’économies d’énergie, qui anticipe sur l’après Kyoto ; les dépenses de santé, d’éducation et de recherche -, à la condition qu’ils agissent de manière complémentaire.
Le financement d’une relance de la demande mondiale
* La troisième question est celle de son financement. Pour atteindre sa pleine efficacité, il doit être à la fois budgétaire et monétaire.
- Sur le plan budgétaire, la suppression de tous les allègements et exonérations consentis depuis 10 ans aux 5% les plus aisés de la population doit être immédiat : 5% est évidemment un pourcentage arbitraire, mais qui a été validé, après un grand débat démocratique, par la majorité de la population dans le plus puissant pays du monde. Le retour à une fiscalité rigoureuse (excluant toute forme de « niche », qu’il faut laisser aux chiens) en faveur de l’impôt progressif et de droits de succession, réduisant dans le même temps les cotisations salariales et les plus injustes des impôts locaux, doit compléter ce retour à un système authentiquement redistributif.
Ceci suppose notamment qu’en Europe, on commence par constater honnêtement que, compte tenu des circonstances évidemment exceptionnelles d’ailleurs prévues par le texte, le pacte de stabilité est caduc : on pourra d’ailleurs négocier un nouveau Pacte de coopération économique et social (PACES), soumis à la délibération de l’ensemble des citoyens, comme le demande le collectif des associations du GH, puis à l’approbation de l’ensemble des électeurs européens, lors du renouvellement du Parlement.
- Sur le plan monétaire, la question est très simple pour l’ensemble des pays qui ont accumulé des masses d’exo-dollars. Elle l’est tout autant pour les USA, qui profitant, au moins encore pour un temps, du privilège de monnaie de référence du dollar, vont se permettre un déficit d’au moins 8% de leur budget et se dirigent vers un taux d’endettement de 100%.
A la vérité, la question ne se pose que pour l’Europe et l’ensemble des pays hors G 20. Pour la première, un plan massif d’emprunts de la Banque Européenne d’Investissement, libellé en euros, doit venir financer l’ensemble des pays les moins avancés de la zone, les autres pays, dont la France, par le truchement de la Caisse des Dépôts, empruntant pour leur propre compte. Pour l’ensemble des autres pays du monde, avec leurs gigantesques besoins dans les domaines alimentaires, sanitaires, écologiques, d’infrastructures, d’éducation, etc., la création des moyens de financement ne peut être mise en œuvre que par un FMI, complètement transformé.
En fait, l’instrument existe – les droits de tirage spéciaux, inventés au tournant des années 70 pour faire face aux besoins de l’administration Nixon – et il peut être mis en œuvre du jour au lendemain par simple décision du conseil d’administration, comme l’avait proposé le prix Nobel J. Stiglitz au lendemain du 11 septembre. Ces DTS devraient être mis à la disposition des banques régionales de développement, avec la participation active, aux côtés des gouvernements nationaux de l’ensemble des sociétés civiles et des ONG concernés, afin de minimiser les risques de mal gouvernance et de corruption.
On objectera que tout cela est terriblement inflationniste. La double réplique va pourtant de soi : premièrement, si nous sommes en 1933, du fait des politiques néolibérales et monétaristes, l’inflation potentielle est moins grave que la déflation effective ; deuxièmement, l’effet de relance doit être transitoire : dès lors que l’économie réelle commencera à se rapprocher de son potentiel de production, le mix de politique budgétaire et monétaire devra être plus équilibré, et il suffira alors que la masse salariale revienne à son pourcentage des années 70 et qu’ensuite le pouvoir d’achat des salaires progresse au rythme des gains de productivité. Bien entendu, le nouveau système économique et financier mis en place, en réponse à cette grande crise de l’impérialisme , doit être pérenne au plan mondial.
En réalité, plus qu’une question théorique ou technique, c’est la question géopolitique de la composition du FMI, qui est désormais prioritaire. La première réunion du G20 a admis cette nécessité. Il faut aller désormais plus loin, en intégrant l’ensemble des instituions économique mondiales (FMI, Banque Mondiale, OMC, BRI, OCDE,…) dans le système des Nations Unies, lui-même rénové, et le respect scrupuleux de sa charte.
La balle est donc précisément dans le camp de la prochaine administration Obama. Pendant quelques semaines, le magnifique symbole qu’a représenté son élection peut lui permettre d’imposer à l’opinion et surtout à l’establishment américains, ce que n’a jamais fait dans l’histoire un pouvoir hégémonique, accepter de passer pacifiquement d’un leadership à un partnership. Formidable bond en avant de l’humanité ou retour à la banalité belliciste : les africains n’auraient finalement eu pour seule satisfaction que la réussite d’un de leurs émigrés de la deuxième génération.
Pour mener à bien, une telle stratégie de transformation mondiale, le temps est venu de constituer un large front progressiste mondial, capable de réussir là où les fronts populaires d’antan échouèrent.
Domi Taddei
Relayé par : -coordination gauche Alternative du Hainaut,
- Le « réseau RPW » (6 blogs)
Commentaire de salie001 (15/10/2021 12:30) :
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A QUI DE PAYER LA NOTE ?
12/11/2008 09:57
"Les camarades de la "Coordination Gauche Alternative du Hainaut (ndlr.Hainaut français), publient les textes ci-après adapté à propos de la crise économique et financière en cours de déroulement. Nous ne pouvons que soutenir ce shéma de propositions qui vise à replacer l'homme et notre société humaine à une place où le respect de l'être humain, et de ses activités sont nettement mieux garanti, et où de nouvelles responsabilités de gestion planifiée lui sont confiées. La société du FRIC tout puissant doit cesser, à nous de le proposer, à nous de l'organiser. Merci donc pour ce texte, merci pour cette contribution essentielle, à un moment où nos institutions Wallonnes et Européennes vont évoluer, nous avons de solides propositions à avancer face aux conservateurs ultralibéraux et leurs collaborateurs de classe que sont les sociaux "dit" démocrates. Les voici ci dessous énoncées, merci de bien les analyser pour mieux encore, avec nous les soutenir et proposer."
Crise économique : le système capitaliste explose, changeons de système ; ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise.
Quand la Bourse allait bien…
Pendant des années de spéculation effrénée, le marché avait raison, c’était la loi suprême mise en avant par nos gouvernements de droite comme de gauche et par l’Union Européenne, jusqu’à l’écrire dans le projet de Constitution européenne et dans l’actuel Traité de Lisbonne, malgré les refus massifs des peuples consultés.
Pendant ces 20 dernières années, la part des profits dans la richesse produite a augmenté de dix points de PIB (180 milliards) au détriment des salaires. Nos gouvernements nous ont répété qu’il n’y avait pas d’argent pour augmenter les salaires, revaloriser les minima sociaux, garantir les retraites, développer les services publics et répondre aux besoins sociaux.
Quand la Bourse s’effondre…
D’un seul coup, le système capitaliste reposant sur la suprématie absolue de la finance explose, avec les faillites en cascade et le rachat des banques et fonds d’investissement par les gouvernements, américain d’abord, et maintenant européens : d’un seul coup, de l’argent, il y en a, jusqu’à 700 milliards aux Etats-Unis, pris dans les poches des contribuables (alors que quelques milliards de dollars suffiraient à assurer l’accès de tous à l’eau et aux moyens de base d’existence).
Combien en faudra-t-il en France ? Qui va payer ?
Ce n’est pas à nous de payer pour LEUR CRISE !
Pour nous, il ne s’agit pas replâtrer le système sur le dos des contribuables ! Ce système qui mène la planète à l’abîme, qui ne fait que développer les inégalités, les émeutes de la faim, la misère des uns alors que les profits des autres sont faramineux, ce système a fait la preuve de son incapacité à répondre à nos besoins, aux urgences sociale et écologique de la planète !
IL FAUT CHANGER DE SYSTEME !!!
La transformation sociale et écologique est une nécessité impérieuse, elle est à notre portée (ex de l’Amérique Latine) : imposons la !
Sur la crise financière, nous avons des propositions alternatives :
- Arrêter toutes les privatisations et renationaliser les services publics privatisés; l’eau, l’air, les ressources non renouvelables doivent être traités comme biens publics inaliénables, non privatisables, gérés publiquement et démocratiquement
- Créer un « bouclier social » par le maintien et l’augmentation des salaires et minima sociaux, afin que la part de richesses qui va aux travailleurs soit proportionnelle aux gains de productivité ; arrêt des expulsions locatives, moratoire sur les loyers et prêts relais, extension de l’assurance chômage (sécurité sociale professionnelle)
- Créer un pôle public bancaire et monétaire, supprimer les paradis fiscaux, interdire la spéculation sur les produits agricoles et matières premières
Plus généralement, nous sommes, par exemple en France, pour la constitution d’un pôle financier public qui apportera une contribution majeure au financement et à la réorientation du crédit vers les activités socialement utiles. Il devra être au minimum constitué de la Banque de France, de la Caisse des dépôts et consignations, du Groupe Caisses d’épargne, du Crédit foncier, de la Banque postale, d’OSEO (financement des PME), d’UBI-France (aide aux entreprises sur les marchés étrangers), de la COFACE (Assurances crédit et investissement domestiques et internationales, gestion de créances, prospection et information commerciale), de la CNP (qui devra redevenir le service public « témoin » du marché de l’assurance de personnes) et de l’AFD (l’Agence française de développement est au cœur du dispositif français de l’aide publique en faveur des pays pauvres. Sa mission : participer au financement du développement.). Ces réformes urgentes serviront ainsi d’exemple aux autres Etats Européens, en matière de gestion financière saine et d’intérêt social général.
- Au niveau de l’agriculture, ce pôle public bancaire devrait aussi favoriser des coopératives de type nouveau, la constitution de circuits courts pour lutter contre la désertification rurale et la mainmise des concentrations capitalistiques de l’agro-alimentaire, le financement des AMAP, les projets se référant au concept « produire local pour consommer local », le soutien à l’agriculture biologique. L’orientation de l’alimentation collective (cantines scolaires et autres) devrait tendre à promouvoir ces circuits courts et l’agriculture biologique.
- Le tout ayant pour objet une nourriture saine et tout en maintenant des emplois locaux.
- Redéfinir les institutions financières internationales afin de permettre la stabilité financière, des mécanismes redistributifs des richesses, et l’annulation de la dette du Tiers-Monde. Au minimum, ces institutions devraient être de type G20 augmenté d’une représentation de l’ONU et des forums sociaux mondiaux
- Rappelons brièvement que, très récemment, au moment des émeutes de la faim, le Docteur Jacques Diouf, prêchait dans le désert pour obtenir 30 milliards dollars pour les plus pauvres de notre monde. Jacques Diouf est le directeur général de la Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, (FAO) et, ces 30 milliards, nos dirigeants mondiaux ne les lui ont pas donnés. Aujourd’hui, ils osent donner des milliers de milliards de dollars aux spéculateurs !
- Mettre en place au niveau international trois types de taxes : sur l’ensemble des transactions financières ; sur les profits des multinationales ; sur les émissions de carbone et les déchets nucléaires. Taxer les dividendes à 50%
- Développer des travaux d’intérêt général tels que les infrastructures de transports en commun, l’isolation des bâtiments et l’habitat écologique, les énergies renouvelables.
Commentaire de salie001 (15/10/2021 12:30) :
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QUESTION REPONSE
28/10/2008 01:18
CES 25 , 26 & 27 OCTOBRE LA LIGUE WALLONNE DE BRUXELLES SEMBLE AVOIR LANCE SUR BASE DU FICHIER DES SIGNATAIRES DE L’APPEL A DES ETATS GENERAUX DE WALLONIE ( ???) UNE LARGE CONSULTATION SUR LA BASE d4UNE QUESTION QUE VOICI PLUS BAS, SUIVENT EGALEMENT LES TROIS EPISODES DE LA REPONSE ARGUMENTEE DE MILOU RIKIR , LA REPONSE DE PIERRE DUTRON PRESIDENT DU R.P.W. , ET ENFIN CELLE DU « COQUELICOT DU HAINAUT » (HAINAUT FRANÇAIS). BONNE LECTURE ET LA SUITE AU PROCHAIN NUMERO
Objet : L'engagement de la Ligue wallonne de Bruxelles asbl
Chère Madame,
Cher Monsieur,
Voulez-vous bien donner votre point de vue, par courriel, sur la Belgique de demain ? Comment la voyez-vous ?
- Une Belgique fédérale ?
- Une Belgique confédérale ?
Nous vous remercions de votre participation à l’action d’information de la Ligue wallonne de la Région de Bruxelles.
Nous vous prions de croire, chère Madame, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Raymond Watrice
Secrétaire de la Ligue wallonne de la Région de Bruxelles asbl
Messieurs,
Chers amis wallons,
À votre question, il me paraît aujourd'hui qu'aucun militant wallon sincère et conscient des réalités ne peut répondre autrement que par le souhait ardent que la Belgique n'ait plus de demain du tout. Le seul espoir du Peuple wallon est dans la disparition totale de cet État fantoche qui n'aura jamais réussi à être un pays. L'eût-il pu, d'ailleurs ?
Donc, il va de soi que la question que vous posez n'a, en l'occurrence, aucun intérêt. Une Belgique fédérale serait un véritable "sur-place" et donc, à terme, la première ébauche d'une régression et d'un retour à la Belgique unitaire. Une Belgique confédérale, quant à elle, ne serait que l'annonce de la disparition à terme. Autant faire l'épargne de tout ce temps perdu (avec ce qu'il représentera d'argent et de souffrances pour notre Peuple) et aller carrément à l'indépendance qui est la seule solution de courage. La Wallonie et les Wallon(ne)s doivent enfin s'assumer et cesser de rejeter continuellement les torts sur d'autres : hier la Belgique, aujourd'hui la Flandre, demain Paris ou l'Europe.
Vive la Wallonie, libre, indépendante et républicaine dans l'Union Européenne !
Bien à vous,
Salut et Fraternité !
Milou (Émile) Rikir
10, rue Sous-les-Roches
B-4500 HUY
WALLONIE
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"Un peu d'internationalisme éloigne de la Patrie,
Beaucoup d'internationalisme y ramène.
Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale,
Beaucoup de patriotisme y ramène"
Jean JAURÈS
Vive la Wallonie, libre, indépendante et républicaine
Cher Monsieur,
Je vous remercie pour votre très pertinent avis.
Permettez-moi une question complémentaire : souhaiteriez-vous le rattachement à la France, un retour à la mère-patrie ?
Je publierai votre avis sur le blog de la Ligue wallonne accessible via : http://liguewallonnebruxelles.skynetblogs.be
Bien cordialement
Raymond Watrice
Secrétaire de la Ligue wallonne de la Région de Bruxelles
Cher Monsieur,
Cher Ami wallon,
La France n'est pas, n'a jamais été et ne sera jamais notre mère-patrie. Que je sache (et je suis historien), hormis Tournai, Barbençon, Philippeville et Mariembourg, les provinces formant actuellement la Wallonie n'ont plus dépendu de la France depuis le traité de Verdun (France qui, d'ailleurs, n'existait pas avant cette date). Hormis l'épisode révolutionnaire et impérial (1795-1814), nous n'avons jamais été français. Certes, ce furent là (partiellement) des heures de gloire, mais je ne vois nullement en quoi cela nous autoriserait à parler de "mère-patrie". Et, sinon, pourquoi ne pas réclamer aussi la ré-annexion à cette pseudo-"mère-patrie" des Pays-Bas, de la Toscane, du Latium, du Piémont, du Valais, de la Catalogne, de l'Allemagne du Nord-Ouest, de la Cisrhénanie ou... de la Flandre, toutes régions qui firent partie du Grand Empire ???
La Wallonie est ma seule patrie. Tous les annexionnistes français pourront tâcher de me convaincre du contraire, je connais l'histoire de mon pays (et ne m'amuse pas à la traficoter) et cette histoire n'est pas française. Quant à l'aspect linguistique, je n'oublie pas que jusque la seconde guerre mondiale, la première langue parlée par la majorité des Wallonnes et des Wallons (c'est-à-dire son peuple travailleur, pas la bourgeoisie "frankeûpheûne"), dans leur vie de tous les jours, c'était l'une de nos langues régionales, n'en déplaise à tous ceux qui nient cette réalité du Peuple wallon. Et que ces langues sont toujours bien vivantes, n'en déplaise à la retebefe et au Swâââr belgo-aernoudtien-bruxellois.
Tout cela étant écrit, je n'en suis pas moins un partisan des meilleures relations possibles avec notre grande soeur. Mais dans l'indépendance et le respect mutuel (ce qui ne sera nullement aisé de la part de la grande soeur en question, qui a toujours une fâcheuse tendance à se prendre pour le boeuf alors qu'elle n'est même plus grenouille).
Inutile, après cela, de vous préciser que par ailleurs, je ne suis nullement gaulliste (si cela était jamais votre prochaine question).
Bien à vous,
Salut et Fraternité !
Milou (Émile) Rikir
10, rue Sous-les-Roches
B-4500 HUY
WALLONIE
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Beaucoup d'internationalisme y ramène.
Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale,
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Jean JAURÈS
Vive la Wallonie, libre, indépendante et républicaine !
Cher Monsieur,
Je suis quelque peu surpris par votre message. Je suis originaire de Morville (rattaché à Florennes), commune de l’arrondissement de Dinant-Philippeville. C’est tout naturellement que j’ai fait mes études secondaires à Dinant.
Que pensez-vous des marches napoléoniennes en Entre Sambre et Meuse (Florennes, Biesmerée…) ? Ne sont-elles pas l’expression d’un souhait d’un rattachement à la France ?
Bien cordialement.
Raymond Watrice
Cher Monsieur,
Cher Ami wallon,
Puisque nous en sommes aux souvenirs historiques, autant vous le dire : je suis "bonapartiste", passionné de l'histoire politique et administrative du Grand Empire français. Cela ne fait pas de moi un Français. Cela fait de moi un partisan de l'Empereur (pas du militaire, mais du grand organisateur institutionnel). Je suis d'ailleurs en phase de réalisation d'un ouvrage sur cette question, avec un historien français. Et j'apporte mon concours à un doctorant français pour sa thèse sur les députés au Corps législatif du Consulat, de l'Empire et des Cent-Jours. C'est vous dire, notamment, que je ne suis pas un ennemi de la France (contrairement à ce que certains annexionnistes ne manqueront pas de vous dire).
Les marches napoléoniennes de l'Entre-Sambre-et-Meuse sont effectivement le souvenir d'un moment de gloire. Nous n'avons pas ici à Huy ce type de nostalgie, mais nous avons toujours notre Chaussée Napoléon, qu'aucun régime n'a pu faire disparaître ; la Ville de Huy – comme Liège – fête le 14 juillet (même si cela est moins solennel et populaire que dans la Cité ardente, mais tout de même plus que le 21 juillet qui n'intéresse que les autorités constituées). Mais je vous signale que, dans d'autres régions d'Europe qui firent ou non partie du Grand Empire, il y a aussi pareilles commémorations et attitudes. Savez-vous que, parmi les troupes "reconstituantes" des grandes batailles napoléoniennes, ce sont aujourd'hui les... Russes et les Anglais qui sont parmi les plus fervents adorateurs de l'Empereur. Cela n'en fait ni des Français, ni des partisans de l'annexion de leur pays à la Fille aînée de l'Eglise !
Parmi les régions qui ont le plus "fêté" Napoléon depuis 1999 (date du début des manifestations du bicentenaire de sa prise du pouvoir), l'Argovie, le Tessin ou Saint-Gall ont été en pointe, mais pas le Valais. Les historiens "hollandais" sont à la pointe du progrès pour ce qui est de la mise en lumière des archives de la période "Bonaparte" mais c'est la République française "une et indivisible" qui a singulièrement brillé par son absence des célébrations d'Austerlitz. La même France qui – très sélective de son passé – ne se met que depuis un an à enfin assurer la mise en ligne sur Gallica (site que vous devez connaître, je l'espère) de textes importants de la période impériale, qu'elle préférait jusque-là occulter. La Bibliothèque nationale de France (et les autorités "républicaines" derrière elle) y ont été contraintes par le succès rencontré par la mise en ligne de ces ouvrages sur Google Livres, outil américain exceptionnel que les Jacobins français toisaient du haut de leur supériorité insufférable.
Il me semble que vous confondez tout. Être francophone, être un partisan convaincu de la défense de la langue française (ce que je suis, mais pas dans le sens de ce repaire de la bourgeoisie orléaniste et de la noblesse légitimiste – devenues gaullistes après avoir été pétainistes – qu'est encore l'Académie française), cela ne conduit pas fatalement à être annexionniste. Heureusement ! Il est encore une masse de Wallonnes et de Wallons qui se sentent de chez eux, de Wallonie, de ce petit bout de terre enclavé entre l'Allemagne et la "Frâânce éternelle". Et qui ne voulaient pas, ne veulent pas et ne voudront jamais devenir Français.
Je ne regarde plus jamais aucun journal télévisé "belge" depuis maintenant près de vingt ans, je ne parcoure "Le Swâââr" belgo-bruxellois qu'à la recherche des nécrologies (pour mon travail) et des mots croisés (pour la détente). Pour le reste, je suis un abonné au "Monde" depuis 1975 et je ne regarde que les chaînes françaises. J'adore la culture française, la littérature française, la cuisine française et je déteste la "coca-cola-culture" qui nous vient d'outre-Atlantique. Je suis un passionné, depuis très longtemps, de l'histoire de France, ma soeur est naturalisée française et mes neveux et nièces sont français, à défaut de pouvoir être Occitans.
Mais en quoi tout cela ferait-il de moi un Français ? La langue ? La langue n'est rien si elle n'est pas rattachée à autre chose. Cette autre chose, c'est la Patrie. Et ma Patrie, c'est la Wallonie, aucune autre. Oui, je ne m'en cache pas, ne m'en suis jamais caché, je suis un nationaliste wallon. Et un nationaliste de gauche (anciennement d'extrême-gauche, puisque je fus un temps communiste et que, si je continue à travailler en tant qu'archiviste pour le Centre des Archives communistes en Belgique, j'ai complètement rompu depuis plus de dix-sept ans avec cette idéologie absurde et criminelle).
Vous me dites être de Morville, village qui n'a jamais appartenu à autre chose, depuis le Moyen âge, qu'au comté de Namur, bailliage de Bouvignes-sur-Meuse. J'aimerais assez qu'à part le bref épisode (dans l'histoire d'un pays, que sont – 1795-1815, dans le cas de Morville – vingt années ?) révolutionnaro-impérial, vous me montriez en quoi votre village serait "français", hormis l'imposition progressive, par l'État et la bourgeoisie belges, de la langue française. Que je sache, le comté de Namur, depuis 843 jusqu'en 1794, fit partie de la Lotharingie, de la Francie (mot dérivant de "Franken", et non de "France") orientale puis du Saint-Empire Romain de la Nation germanique. Où est la France dans tout cela ? Nous avons été annexés au "Royaume des Pays-Bas" de 1815 à 1830. Ces quinze brèves années justifieraient-elles que se crée aujourd'hui, à l'aube de la disparition de la Belgique, un "mouvement pour le retour aux Pays-Bas" ? Certes pas, cela serait absurde, comme l'est cette revendication d'une annexion à la France, portée à bout de bras par tout ce que la Belgique "frankeûpheûne" compte de nostalgiques de la Belgique de grand'papa (RTBf, Le Swâââr et autres belgo-bruxelloiseries) et par certaines officines – proches d'un certain quai d'Orsay ou d'une certaine place Beauvau – de la République.
Toutes les discussions que j'ai eues et que j'aurai encore avec les rattachistes de toutes chapelles tournent autour de cette question : tous se réfèrent uniquement à la période 1795-1814 pour justifier un pseudo-"retour" à ce que vous appelez bien erronément la "mère-patrie". Mais l'histoire, la vie économique et sociale, la culture, les "racines" en un mot, de notre Peuple ne se résument pas à ces vingt ans. Quant à moi, je ne fais l'impasse sur aucune période de l'histoire de mon Peuple. Nous avons été indépendants, dans le cadre d'une structure impériale allemande assez lâche (mais néanmoins beaucoup moins "lâche" que ne le prétendent certains rattachards, à la sauce Gendebien, par exemple), pendant près de neuf cents ans. Et cela ne compterait pour rien par rapport à vingt ans d'annexion à la France "une et indivisible" (le genre de formule ridicule qu'adorent les Jacobins de tous poils) ???
Enfin, je reste – philosophiquement parlant, s'entend – un fédéraliste, partisan des théories institutionnelles inspirées de Proudhon. Ce qui a été expérimenté en Belgique n'est nullement et n'a jamais été le fédéralisme, mais simplement un processus lent (et "flamand") de destruction de cet État improbable. Mais nous avons devant nous un grand oeuvre : la constitution d'un État fédéral européen, dans laquelle la Wallonie aura toute sa place comme État constitutif républicain, indépendant et souverain, aux côtés de l'Irlande, de la Slovaquie, de la Pologne, de la Bretagne, de la Corse ou de la Catalogne.
Voilà la réalité. Elle n'est pas faite de mythes ou de souvenirs de temps plus ou moins glorieux.
Bien à vous,
Salut et Fraternité !
Milou (Émile) Rikir
10, rue Sous-les-Roches
B-4500 HUY
WALLONIE
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Vive la Wallonie, libre, indépendante et républicaine !
AYANT RECU LA MÊME QUESTION VOICI MA REPONSE SUR LA 1ère QUESTION
Objet : REPONSE A VOTRE QUESTION
Bonsoir, Plus de belgique du tout et cinq entités souveraines de l'Europe Economique à savoir: (par ordre d'importance): Une République de Flandre indépendante. Une République de Wallonie indépendante. Une ville de Bruxelles Libre et Européenne au statut de région capitale Européenne. Une Région Allemande de Wallonie, avec un statut de région souveraine d'Europe. Un condominium des Fourons avec une gestion bilingue absolue (Flandres/Wallonie) et un droit renforcé des minorités. A noter que dans cette perspective, il est souhaitable que les droits sociaux et médicaux des anciens belges soient préservés( ONP-INAMI-ONPTS-ONAFTS etc), c'est pourquoi des accord multilatéraux devront être adoptés et organisés afin de prévoir un maintien des droits précédemment acquits, par une gestion commune des droits et des bénéfices sociaux correspondants aux cotisations des intéressés, pour la suite, le financement étant assuré par les paiements par chaque entité au prorata des populations et des revenus de celle-ci par un système basé sur la solidarité et la répartition proportionnelle des richesses générées. Pour d'autres matières, je pense que la situation actuelle semble se dessiner pour des alliances entres Bruxelles, Wallonie et région Allemande, qui si elle se concrétise pourrait alors amener cette nouvelle zone comme la plus porteuse de l'ancienne belgique avec un PIB de loin supérieur à la Flandre, et peser d'un poids politique bien supérieur aussi avec la place forte de Bruxelles capitale européenne. Dans cette guerre que veut la flandre, elle risque d'y perdre bien plus que d'y gagner, car avec un gros 10% de néerlandophones recensés sur bruxelles(en baisse chaque année), comment peut elle encore croire qu'elle va garder bruxelles comme capitale flamande? C'est surréaliste et le moment venu personne ailleurs qu'en flandres ne pourra rester sur cette idée... Voilà ce que je penses et souhaite pour l'avenir de cette Belgique qui pour moi n'a jamais été un "pays" au sens ethnologique et anthropologique du terme, mais tout au plus un "Etat" artificiel fabriqué par le puissances européennes du début du 19ème siècle et qui ne doit sa richesse qu'à une exploitation scandaleuse de l'ex congo belge par Léopold II, Vandervelde n'avait-il pas surnommé le cinquantenaire "L'arche des mains coupées" mais de cela personne encore en Belgique n'ose vraiment en parler. J'espère que vous oserez publier in extenso mon propos car je ne crois pas que vous aurez beaucoup de solutions comme celle qui y est exposée, mais je pense que cela doit être porté à la connaissance de vos visiteurs sur la toile. Pierre DUTRON Président du RPW
AYANT RECU LUI AUSSI CETTE QUESTION VOICI LA REPONSE DE GUY DUTRON
POUR « LE COQUELICOT DU HAINAUT » GAUCHE ALTERNATIVE DU HAINAUT (AVESNOIS – CAMBRAISIS)
Bonsoir Monsieur,
Je ne sais pourquoi vous m'interrogez. Certes j'ai signé l'appel des Etats généraux de Wallonie, par solidarité Wallonne surtout.
Je suis militant politique en Wallonie Française : Le Hainaut français. Je suis aussi économiste, militant syndical SOLIDAIRES, écrivain, j'aime l'histoire (voir mes livres qui sortent dans ma signature électronique) .....n'en jetons plus !!
Mon analyse de la Belgique, c'est qu'elle est, depuis l'origine un pays artificiel. Que toute son histoire : le XIX éme siècle de la grandeur wallonne, la guerre de 14, l'entre-deux guerre et l'émergence du nationalisme flamand, la guerre de 39-45, la question royale, les mentalités respectives et le rôle de l'église ....Je n'en finirais plus !!
Tout, à mon avis, a contribué à éloigner l'un de l'autre walons et flamands. La vie politique belge avec ses travers, sa corruption, etc. ont également joué un rôle.
Je pense donc, après analyse de toutes ce données, que la solution efficace n'est ni un fédéralisme ni un confédéralisme mais une séparation avec une Flandre Indépendante et une Fédération Wallonie Bruxelles indépendante.
Les deux entités sont également viables dans une Europe Fédérale des Régions encore à construire.
De toute manière, après les NON français, néerlandais et Irlandais, l'Europe est en panne. Il faudra bien un jour se résoudre à "faire quelque chose" !!
C'est pour cette raison que nous avons publié, avec mon frère Pierre, président du Rassemblement Populaire Wallon un "Manifeste pour une Europe Fédérale des Régions" que vous pourrez lireen cliquant sur le lien ci-dessous qui vous permettra d'accéder au blog de notre collectif Gauche Alternative Sambre-Avesnois:
MANIFESTE EUROPÉEN POUR L’EUROPE FÉDÉRALE DES RÉGIONS L’EUROPE DE LA DECROISSANCE !
Commentaire de salie001 (15/10/2021 12:30) :
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UN TEXTE DE REFERENCE
27/08/2008 01:25
Je reproduis ici l'intervention de JM Klinkenberg aux 20 ans de la Fondation wallonne. C'est long, mais il faut diffuser ce texte;
Jean-Marie Klinkenberg de l’Académie royale de Belgique Professeur à l’Université de Liège
Enfin le temps des projets ? Quatre langages pour la Wallonie
Des absents : Bruxelles et la Wallonie
Depuis le mois de juin 2007, on n’a jamais autant parlé de l’avenir de la Belgique et de ceux qui y vivent. Les forums de discussion sont encombrés, les journaux trouvent dans les courriers des lecteurs une abondante copie gratuite, radio et télévision surfent sur la vague, et chaque citoyen se sent une âme de bricoleur institutionnel. Les responsables déclarent, les livres se vendent.
Dans tout ce discours qui bourdonne jour après jour, plusieurs grands absents. Trois au moins.
Les deux premiers, ce sont Bruxelles et la Wallonie. Oui, absents : au point qu’on peut même se demander s’ils n’ont pas déjà été passés par profits et pertes.
Certains s’étonneront de ma déclaration : quoi ? tous nos quotidiens n’expriment-il pas leur inquiétude pour l’avenir des Francophones ? nos hommes et femmes politiques ne déclarent-ils pas se coaliser pour garantir les droits de ceux-ci ?
Oui, mais précisément, on parle de Francophones : et Bruxelles n’est pas la francophonie, pas plus que la francophonie n’est la Wallonie. Bruxelles comme telle, la Wallonie comme telle, semblent aujourd’hui être frappés d’inexistence. Toutes deux dissoutes dans le brouet francophone, toutes deux réduites à ne plus être qu’une vague indication géographique : « le Sud ».
Pourtant les choses paraissaient avoir bien démarré avant ce fameux dimanche de juin. À la fin de 2006, des Bruxellois avaient pris la parole et déclaré ceci, à quoi le passé récent et le présent donnent un étonnant relief : « Des négociations se préparent. Elles vont engager l'avenir de la Belgique et donc aussi l'avenir de Bruxelles. Elles vont se dérouler entre partis flamands et francophones, pas entre les représentants des trois Régions du pays. Nous, habitants de Bruxelles-Capitale, refusons que notre sort soit fixé de cette manière. Parce qu'il est grand temps d'affirmer que la population bruxelloise ne se laisse pas réduire à deux groupes, "Flamands" d'un côté, "Francophones" de l'autre. Parce qu'il est grand temps de laisser pour de bon derrière nous une Belgique où deux Communautés se font face, pour permettre que les trois Régions du pays s'épanouissent côte à côte, chacune avec une identité propre et des institutions efficaces. »
Dans ce texte intitulé « Nous existons », des Bruxellois de toutes langues et de toutes provenances refusent que leur ville-Etat soit plus longtemps une capitale instrumentalisée, réduite à jouer le seul rôle de petit commun dénominateur. Ils entendent qu’elle soit leur Cité, une communauté de destin, et qu’elle puisse dignement jouer ce rôle.
Or, si le fédéralisme belge a sans nul doute atteint un certain seuil de maturité — je vais y revenir —, son expression bicommunautaire a étouffé Bruxelles comme elle a nié la Wallonie. Surtout, elle a fait que les flux culturels ont été orientés par des forces qui n’ont servi ni Bruxelles ni la Wallonie. Ces forces ont en effet largement empêché que l’on perçoive l’identité singulière du lieu de création vivante et puissante qu’est la première ; comme elles ont largement empêché que l’on perçoive la spécificité de l’apport historique Wallon à nos traditions économiques sociales, culturelles. Le résultat de ces forces néfastes est connu : en Wallonie, Bruxelles est souvent perçue non comme le cœur d’une société en mouvement, non comme un creuset multiculturel qui peut nous montrer ce que nos sociétés seront demain, mais comme le siège d’une administration lointaine et hautaine ; et conversement, à Bruxelles la Wallonie est vue comme une province reculée, aux mœurs archaïques et douteuses.
Je vais laisser là mes amis Bruxellois, confiant qu’ils sauront reprendre cette parole qu’ils ont fait entendre il y a plus d’un an, et que l’actualité leur a ôté, momentanément, j’espère. Car nous sommes ici à Namur, et nous, Wallons, avons aussi à affirmer « Nous existons ». Nous avons aussi à nous inquiéter de négociations qui vont se dérouler sur la logique de blocs linguistiques, et non entre les représentants des trois Régions du pays, quatre avec la Communauté germanophone.
Quelle est notre responsabilité, en ce moment précis, à nous citoyens, à nous intellectuels, à nous qui sommes aujourd’hui réunis pour fêter les vingt ans de la Fondation wallonne Pierre-Marie et Jean-François Humblet ?
Elle est d’abord de constater que la Wallonie n’a pas de langue pour parler d’elle-même. Or l’histoire ne connaît pas d’exemple de société qui se soit affirmée sans disposer d’un langage propre. Par langage, j’entends évidemment tout ce qui produit les significations imaginaires sociales sans lesquelles nous ne pouvons vivre, tous ces schèmes de perceptions et d’appréciations qui insiprent nos pratiques individuelles et collectives. Tout ce qui façonne la mémoire et autorise la transmission. Bref, au sens le plus large du terme, la culture.
Or dans le mouvement de réappropriation que vivent les Régions fédérées de Belgique et la Communauté germanophone, la culture sera un des leviers les plus puissants.
Certes, la parole qu’elle élabore pour se dire se fait déjà entendre. On l’entend dans des textes, des pièces de théâtre, des chansons, des films, des émissions télévisées, qui parlent de nous en parlant au monde. On l’entend aussi dans ces lieux basiques où des citoyens se forment, ou dans des groupes qui luttent pour la justice et la démocratie.
Mais cette voix est faible encore. J’ai parlé des forces néfastes qui empêchaient de bien percevoir l’identité bruxelloise. Ce sont ces mêmes forces qui ont interdit à la Wallonie de se doter des instruments devant lui permettre de prendre la parole. Quand elles ne lui ont pas arraché les quelques outils dont elle disposait encore : je pense au démembrement de la RTBF, qui est une tragédie.
Les projets pour la Wallonie sont nombreux. Nombreux sont ceux qui, ici, tâchent à les faire advenir. Il faut à présent les rendre visibles et audibles. Pour les faire advenir aux consciences.
Voilà le travail auquel devraient s’atteler la Fondation Humblet et tous ceux dont elle suit l’itinéraire — enseignant, formateurs, écrivains, historiens — : élaborer un langage pour la Wallonie. Ou plutôt, quatre langage pour la Wallonie.
Un langage pour se dire comme institution
En premier lieu, la Wallonie a besoin d’un langage pour parler d’elle-même comme institution.
Oui, il faut le dire au moment où on ne cesse de discuter le terme : on n’a pas encore essayé le fédéralisme.
En affirmant ceci, je ne veux pas nier que le fédéralisme belge, ce produit très élaboré issu de la rencontre des aspirations culturelles flamandes et des revendications socio-économiques wallonnes, soit aujourd’hui un système mûr. En particulier, l’institution régionale wallonne a atteint une dimension critique qui lui a permis et lui permettra d’absorber tout transfert de compétences sans difficultés majeures. (C'est par exemple le gouvernement wallon qui a réformé le plus profondément les pouvoirs locaux, provinces et communes. Dans un pays où de toute éternité l'autonomie locale est sacralisée, cette avancée démocratique est révolutionnaire). Oui, il y a bien là des institutions, qui fonctionnent, et qui fonctionnent bien, grâce au sens de l’initiative de maints hommes politiques, maintes femmes politiques que je vois ici, grâce au sens des responsabilités de maints fonctionnaires.
Mais il y a bien du chemin à parcourir encore pour que tout ceci soit une réalité vivante pour l’homme de la rue, bien de l’imagination à mobiliser (surtout en ce moment, où l’on agite, comme un leurre, des formules magiques comme « circonscription unique »), bien du chemin à parcourir quand on pense que dans les pays à tradition authentiquement fédérale, les responsables ne zappent pas, de manière ludionesque, entre les différents niveaux de pouvoir, mais tendent à se spécialiser ; que l’asymétrie des gouvernements y est une chose saine et légitime, puisqu’elle rend justice à ces différences de sensibilité ; que les enjeux distincts des élections, nécessairement bien distinctes, sont clairement identifiés par le citoyen.
Car voilà la principale pièce encore manque encore, une pièce, essentielle : l’adhésion du citoyen. Ce citoyen qui doit pouvoir se reconnaître dans ses institutions, et qui pour cela doit pouvoir les comprendre ; qui doit avoir été éduqué à les comprendre.
Or sur ce plan de la compréhension, de l’éducation et de la reconnaissance, on vient de loin, de très loin.
En effet, notre système a de toute évidence été pensé à l’origine par des gens qui n’y croyaient pas ; par des gens qui, de manière consciente ou non, réprouvaient viscéralement le principe fédéral d'une union volontaire d'entités libres. Ils n'y croyaient pas, et leur excès d'imagination terminologique dénonce bien les contorsions auxquelles ils se sont soumis, d'assez mauvais gré au reste.
Laisser moi traquer ce non-dit du premier fédéralisme belge, en faisant parler ses mots : faire voir ce qu’ils cachent, c’est mon métier.
C'est entendu, le langage n'est pas la réalité : on ne mange pas le mot pain. Mais le langage assure la maîtrise des réalités. Les gouvernements l'ont souvent compris, qui ont substitué les contributions (supposées raisonnées et volontaires) aux impôts (subits), qui ont transformé leur Ministère de la guerre, dont la dénomination avouait trop crûment la fonction, en un moins offensif Ministère de la défense ; elles l’ont mieux compris encore, les forces sociales qui ont aujourd’hui remplacé les gouvernements, et qui parlent de flexibilité pour désigner les coups brutaux qu’ils donnent de leurs armes rigides, qui abusent et mésusent du mot liberté pour faire régner les contraintes les plus étouffantes, et qui parlent de responsabilité individuelle, celle des autres, pour s’exonérer de leurs lourdes responsabilités collectives à eux. Les mots, donc, créent notre réel, puisqu’ils l’imposent à nos yeux comme l’ordre naturel des choses.
Et bien, avec premier fédéralisme belge, le moins qu’on puisse dire est qu’on n’a pas voulu que le citoyen puisse croire au nouvel ordre de choses qu’on lui offrait.
Tout d'abord, nos entités fédérées se voyaient, au moment même où on les créait, refuser tout statut d'État. Où a-t-on vu ailleurs un État fédéré être appelé région ? Bien mieux : on refusait à ces entités d'être authentiquement dirigées, puisqu’on les chapeautait d’un exécutif. Un exécutif est, rappelons-le, autre chose qu'un gouvernement, puisqu'il comprend l'administration. Enfin, la terminologie adoptée, avec ses asymétries, révélait des fantasmes historiques assez louches : pourquoi n'a-t-on pas voulu de "Communauté allemande", puisqu'il y avait bien une "Communauté française"?
À la plupart de ces incongruités, des corrections majeures ont été apportées, au fil du temps. À ma suggestion, Guy Spitaels a un jour osé parler de gouvernement wallon là où il y n’y avait qu’un exécutif. Ce fut à la grande fureur du moniteur de la pensée unitariste qui, longtemps, parla du gouvernement wallon comme d’un « gouvernement autoproclamé » (terminologie peu innocente à un moment où la péninsule des Balkans se divisait en États autoproclamés où se pratiquait l’épuration ethnique ; mais à l’heure où le droit international est allégrement violé au Kossovo, l’autoproclamation semble ne plus être un crime, depuis qu’elle a été sanctifiée par le Big Brother mondial). Oui, on a corrigé de dommageables bourdes : on parle donc aujourd’hui de Gouvernement, et nous sommes dans un Parlement, et non plus dans la salle d’un Conseil.
Mais le travail n’est pas terminé. Par exemple, on parle encore toujours de « région », avec tous les effets pervers qu’entraine cette terminogie.
Le premier effet pervers est que ce mot renvoie à la subdivision d’un territoire, et non à des entités distinctes et autonomes. De surcroit il suggère des limites floues, ce qui est incompatible avec la représentation que l'on se fait aujourd'hui d'un État.
Le second est que ceux qui se préoccupent du fonctionnement de leur État se voient automatiquement appliquer l’épithète de « régionaliste ». Or on sait toutes les connotations que véhicule cet adjectif : petitesse, repli, arriération, conservatisme…
Un troisième effet pervers, plus subtil sans doute mais plus dommageable encore, de cette terminologie, est de dissocier radicalement "Wallonie" et "région wallonne". Distinction grosse de bien des dérives : fait-on de "la France" et de "la République française" deux choses différentes ? distingue-t-on Belgique et Royaume de Belgique ? La dissociation entre "Wallonie" et "région wallonne" aboutit parfois à la schizophrénie. Par exemple, la presse ne parle jamais de la rigueur budgétaire de "la Wallonie" : si d’aventure cette rigueur est mise en évidence, c'est celle que de la "région wallonne". Par contre, si des grèves éclatent sur le sol wallon, ce sera "la Wallonie qui s'arrête". Pourquoi ne pourrait-ce être "la Wallonie" qui soit bien gérée ?
Donc, on n’a pas voulu que le citoyen puisse croire au nouveau pays qu’on lui offrait et puisse s’y reconnaitre. Partie gagnée, puisqu’aujourd’hui, on n’a apparemment qu’un seul adjectif pour décrire ces institutions : surréaliste. Partie gagnée, puisqu’aujourd’hui comme toujours lorsqu’il y a de la fraglité et de incertitudes, on observe un mouvement de repli frileux sur les valeurs sûres, ce mouvement qui fait la fortune des marchands de drapeau. Partie gagnée, puisqu’aujourd’hui on fait croire au citoyens que les retours en arrière sont son avenir. Partie gagnée, puisqu’un Président de la Wallonie est allé jusqu’à changer le papier à en-tête de son prédécesseur, qui parlait bien du gouvernement de la Wallonie, pour y inscrire « gouvernement de la région wallonne du royaume de Belgique » !
Il est donc urgent de créer un nouveau langage citoyen à ce premier niveau, le plus élémentaire : celui des institutions.
Qui a le pouvoir (ou le devoir) d’inventer et d'utiliser une nouvelle terminologie ? La responsabilité en incombe en premier lieu aux gouvernements, et principalement au gouvernement wallon, qui dirige un État ressemblant plus que la "Communauté" à l'idée que le citoyen moyen se fait d'un État. Dans leurs communiqués, leurs conférences de presse, les documents qu'ils destinent au grand public, il doivent cesser de s'adresser à leurs partenaires et aux citoyens dont il ont la charge dans une terminologie aliénante, et parler d'eux-mêmes dans un langage qui porte la trace du mépris dans lequel il sont nés. Elle incombe en second lieu aux autres faiseurs d'opinion : journalistes de la presse écrite ou parlée, rédacteurs de brochures, de guides, créateurs de manuels scolaires. A nous de les convaincre.
Un langage pour se dire comme groupe humain
Il faut un nouveau langage pour la Wallonie. Mais pas seulement pour parler d’elle-même en tant qu’institution. Pour parler d’elle-même en tant que collectivité humaine.
Tel est le second langage qu’il nous faut inventer : celui qui permettra à la Wallonie de réapprendre à parler d’elle de manière positive.
L’enjeu est d’importance, car une lourde hypothèque pèse sur le Wallon : le déni de soi, le mépris de soi, la culpabilité, toutes choses qui éloignent bien de la responsabilité. Et qui doivent non pas être combattus ou niés, mais faire l’objet d’une transformation dialectique.
Pour m’expliquer sur ce point, je recourrai au quadrant d’Ofman, utilisé dans le monde de la formation en entreprise. Permettez moi d’être didactique, quelques secondes durant. Ce carré est construit autour d’une notion, revoyant à une qualité professionnelle susceptible d’être la caractéristique d’un individu. Comme exemple, je prendrai l’esprit de sérieux. Dans ce schéma, quatre termes : la qualité de base, et d’autre part, ce que Ofman appelle le piège, le défi, et l’allergie. La case supérieure gauche est occupée par la qualité de base, celle qui définit le mieux le sujet en formation. Dans mon exemple, c’est donc le séreux. Mais, chaque qualité de base est susceptible de se pervertir : lorsqu’elle est poussée à l’extrême, elle se retourne contre elle-même. Cette exagération, c’est le piège, qui occupe la case supérieure droite : l’excès de sérieux, c’est ce qu’Umberto Eco a appelé la tétrapilectomie, l’art de couper les cheveux en quatre, de pinailler. En dessous de la qualité de base, on trouvera l’allergie. C’est l’empreinte en négatif de la qualité. Et qu’est-ce qui s’oppose au sérieux ? la superficialité. Enfin, en bas à droite, le défi. Cette case est la plus importante : c’est là en effet qu’est le lieu dialectique de l’équilibre et du développement : le lieu où la qualité de base ne perd rien d’elle-même, mais se préserve du piège, en se colorant de quelques traits pris à l’allergie. Elle est le contraire positif du piège. Dans mon exemple, ce défi créateur serait le développement de la spontanéité.
Quel est le défi pour le Wallon ?
Pour le savoir, isolons chez lui une qualité de base. Ce sera la capacité à se tenir à distance de soi-même. Rire de soi est, paraît-il une vertu bien belge ; l’autodérision serait un trait spécifiquement belge, au même titre que la culture du chocolat et des coureurs cyclistes.
Cette qualité, c’est sans doute le Wallon l’a poussé le loin. Mais il l’a poussée jusqu’au piège de la complaisance et du masochisme : on lui « rentre dedans comme dans du beurre », disait jadis de lui un homme d’état qui savait ce dont il parlait. Pensons aux tristes pantalonnades d’un « humoriste » — j’entoure de guillemets ce mot respectable pour le mettre à l’abri de son référent momentané — nommé Raoul Reyers : eh bien le dégoulinement de ses médiocrités poujadistes est reçue ici avec politesse. Suprême détachement, conquis grâce à la pratique du boudhisme zen, ou manque de respect de soi, déficit d’image, et aplatissement ? La réponse à cette question est facile : si dans ces platitudes, on remplaçait le mot « wallon » par le mot « juif » — le juif, pourtant un autre champion de l’autodérision —, il est évident que les tribunaux auraient été saisis dès la première minute. Voilà le piège, un piège où nous poussent de menues et grandes incivilités quotidiennes, auxquelles on se fait, comme on se fait aussi aux tags et aux crottes de chien.
Et quelle est l’allergie ? Nous la trouvons aisément, en nous demandant en quoi le wallon prétend le mieux se distinguer du Français, ce Français qu’il admire, et dont il a intériorisé la supériorité intrinsèque ? en ce qu’il répugne aux certitudes fracassantes de ce dernier.
Le défi se dessine donc. Il s’agit de concilier la distance critique et l’assurance. De combattre le manque de respect de soi, sans pour autant opter pour l’arrogance. On peut ne rien renier de la petitesse (la Wallonie est sans doute le seul pays au monde à s’être dotée d’un hymne national où ce qui est célébré, c’est la petitesse : là où les États réputés normaux s’enorgueillissent de leur grandeur, de préférence soulignée par le sang, le Wallon se déclare « fier de sa petite patrie ») et pourtant ne pas la transformer en faiblesse.
La Wallonie doit réapprendre à parler d’elle-même de manière positive. Facile à dire ! Car elle doit pour cela, disposer de la maitrise des lieux où ce discours positif peut s’énoncer : l’école, les médias. Le projet wallon continue à être centré sur le socio-économique. C’est certes à bon droit, et l’on voit tout l’intérêt — et le succès — des politiques de formation professionnelle menées jusqu’à présent. Mais le Gouvernement wallon pourra imaginer tous les plans de redressement qu’il veut : sans référents culturels et moraux, il ne pourra qu’échouer. Rendre leur dignité à ceux qui vivent et travaillent en Wallonie suppose en effet une politique culturelle responsable, s’exerçant notamment dans le domaine des médias et surtout de l'enseignement.
Que l’on ne dise pas que je brandis là une menace d’endoctrinement. Je ne répondrai pas en disant que les forces sociales qui présentent comme naturelle leur domination sur le monde n’ont pas ces scrupules, mais en insistant sur le caractère dialectique du défi. Il ne s’agit ni d’adopter la méthode Coué, ni de sombrer dans le déni, ni de remplacer le coca-cola dans les cerveaux en vacances, mais de faire d’oser avoir de soi une image authentique, et non celle que l’on a façonné pour vous, et de partir de là pour exploiter ses atouts.
Un langage pour élaborer des identités nouvelles
Le troisième langage que doit apprendre la Wallonie, c’est celui qui lui permettra de faire le tri dans ses identités multiples, pour mieux tenir à distance celles qui la handicapent, et opter pour celles qui lui garantiront un avenir.
Car, de même qu’un individu n’a pas qu’une seule identité, la Wallonie s’en est vu offrir plusieurs.
Permettez-moi encore d’être didactique, pour la seconde et dernière fois. Je le serai en replaçant la question des identités wallonnes dans un cadre historique plus général : celui des revendications des entités périphériques (comme celles qui se font entendre au pays basque, au Kossovo, en Bretagne ou en Flandre).
En schématisant fort, on peut dire que le discours sur ces entités a connu trois phases distinctes ou qu’il connaît trois modalités.
Le premier moment est défensif et conservateur. Après l’effondrement de l’Ancien Régime, le capitalisme moderne avait amené au pouvoir une bourgeoisie commerçante qui, gênée par les frontières féodales, avait créé les grands ensembles que sont les États modernes. Telle est l’origine de ce qu’il est convenu d’appeler les États-Nations. Mais les nouvelles entités territoriales devaient être et unifiées et légitimées. Légitimées, elles le furent par une idéologie : le nationalisme. Unifiées, ces entités le furent par un ensemble de dispositifs au premier rang desquels se trouvent la « langue nationale ». Mais qu'est-il est alors advenu des cultures périphériques ? Conformément à l’exigence d’unité, elles devaient nécessairement faire l'objet d'un travail d'infériorisation. Mais, au même moment, elles se voyaient valorisées, de façon toute paradoxale. Elles ont en effet été présentées comme le réservoir des vertus ayant permis l'élaboration de la Nation, vertus prises à l'état brut, antérieurement à leur réalisation dans l'État et à leur expression dans l'ère industrielle. Le détenteur de ces vertus : le Peuple » — que l’on appelle évidemment populace lorsqu’il est dans la rue —, ce Peuple qui permet l’intelligence du passé et donne la force qui permet d'envisager l'avenir.
Cette mise en avant de la culture populaire caractérise les premiers mouvements régionalistes. Plus culturels que politiques, ces mouvements que l’on pourrait appeler légitimistes sont antimodernistes : ils entendent résister aux changements (industrialisation, pouvoir croissant de l'État-Nation, imposition d’une lange centralisatrice). Ce qui domine est le souci de fidélité historique, d'inscription dans une tradition. Le mouvement de revendication s'accommode des particularismes et des différences.
Le second moment est celui du nationalisme populiste. Il est plus résolument politique : la périphérie élabore sa propre idéologie nationale et la retourne contre le centre, dans lequel elle voit dorénavant un pouvoir étranger, colonial. Le principe politique est dès-lors cette fois clairement énoncé : le peuple minoritaire a le droit d'exiger son propre État-Nation. Cette idéologie de reconquête fait que la géographie est souvent fantasmée : l'aire assignée au développement de la langue locale correspond en général non pas à des pratiques majoritaires repérables, mais à des données historiques remontant dans un passé parfois lointain (Pays basque incluant la Navarre, Bretagne comprenant le pays gallo, Grande Albanie, Flandre étendue à Bruxelles, etc.) Ce mouvement s'inscrit dans une prospective plus que dans le souci de la fidélité aux formes du passé. Mais prospectif ne veut pas nécessairement dire innovant : la revendication étant celle d'une nation unifiée, le mouvement ne fait que s’approprier le discours de l’Etat central.
Le troisième moment est également prospectif. Mais il est en outre novateur, en ce qu’il admet son polycentrisme et les identités à géométrie variable. C’est ce mouvement qu’illustrent, à l’époque contemporaine, les groupes périphériques affirmant leur capacité d’initiative dans des processus de transformation économiques, politique, culturels et environnementaux. Il ne s’agit donc pas de se tourner vers le passé, comme dans la première phase ; il ne s’agit pas non plus d’envisager l’avenir sous la forme du nationalisme classique, comme dans le second. En effet, les groupes concernés prennent acte de l'intégration du globe et du brassage des populations. Cette prise en compte laisse évidemment une place aux ensembles englobants que sont les États-Nations, qui ne sont pas contestés comme dans le second moment ; mais elle donne aussi une légimité aux cadres plus vastes que celui-ci (cadres, comme celui qu’offre l’Europe), dans lequel on peut dialoguer sans nécessairement passer par l'État-Nation. Loin d’être pensées en termes allégeance unique, les appartenances sont donc vécues comme multiples ; elles sont désormais traitées non plus en termes essentialistes — l’intégration mondiale rend impossible le rêve de l'unité linguistique des aires régionales — mais en termes de responsabilités. Dans ce nouveau cadre, on est loin de l'affrontement que suppose nécessairement le deuxième moment, et les solutions qui se dessinent font l’objet de négociations démocratiques : on le constate par exemple en Catalogne, en Flandre et en Écosse.
Ce schéma triadique ne vise pas à énoncer les lois d'un processus historique cohérent, qui se serait produit de manière immuable partout, mais série trois types de discours identitaire : le classement est plus logique que chronologique. En le mobilisant, je vise à permettre la description et l'évaluation des différentes facettes des discours dits régionaux, et à fournir un schéma permettant de sortir de la confusion qui règne à propos des identités wallonnes.
En effet, certains débats sur celle-ci, comme d’ailleurs sur les autres identités régionales, s’expliquent par le fait que certains acteurs de ces mouvements peuvent viser des objectifs décrits dans le premier modèle, alors que d’autres optent pour le second, etc. Un même objet du monde (une langue, comme le catalan, le wallon ou un créole, ou certaines références historiques) peut ainsi être successivement (ou simultanément) investi de valeurs différentes, voire antinomiques. Etre tantôt l’instrument d’un repli autistique tantôt celui d’une ouverture sur l’univers.
Cette variabilité de la valeur des termes de l'équation explique les mauvaises lectures que l'on fait en général des mouvements régionalistes : on peut en effet attribuer au discours populiste certains traits du discours tenu par les légitimistes, ou plaquer le modèle nationaliste sur le discours prospectif, etc. Qu’il me soit permis de prendre l’exemple bien connu du « Manifeste pour la culture wallonne » de 1983. Ses signataires se référaient très explicitement au troisième modèle (par exemple en refusant l’existence d’une essence wallonne), mais ils ont été violemment critiqués pour leurs positions de « repli » : c’est-à-dire que leurs propos ont été lus à la lumière des conceptions légitimistes, au prix de contresens laborieux. Un autre exemple s’étale chaque jour sous nos yeux : un grand nombre d’aspects du projet flamand font eux aussi l’objet d’une lecture qui les travestit, car une partie importante de la presse francophone les apprécie volontiers, et jusqu’à la caricature, à la seule lumière du schéma nationaliste.
Distinguer ces différents moments, c’est se donner les moyens de pronncer les mots « culture wallonne », sans donner à croire que l’on veut promouvoir le pékèt et la tarte al-djote, mais promouvoir une clture du projet.
C’est se donner les moyens de ne pas croire qu’il y a des wallons pure laine. La culture à élaborer ne saurait être qu’ouverte. Et comment pourrait-il d’ailleurs en aller autrement ? De tous temps, des femmes et des hommes sont venus d’ailleurs — du Nord d’abord, puis du Sud méditerranéen, d’autres continents enfin — pour partager les peines et les joies des Wallonnes et des Wallons. Cet apport a fructifié. Et a donné une tradition de multiculturalisme, tellement bien vécue au quotidien qu’elle omet parfois de se donner ce label de modernité si enviable.
Ce n’est pas parler de la Wallonie comme d’une essence, mais bien comme d’une société dotée d’une histoire, vivant un présent, et se projetant dans l’avenir. Une société où vivent et travaillent des hommes et des femmes ne se définissant pas par leur seule mémoire, mais aussi par leurs envies, leurs projets. Une chance de modernité et de citoyenneté vécue.
Un langage pour formuler des projets
Je viens de parler de l’identité comme projet. C’est ici que gît l’essentiel
Un quatrième langage est nécessaire, aux Wallons comme à tous les citoyens de tous les pays du monde, qui devrait leur permettre d’aborder la question : une autonomie, pour quoi faire ?
En commençant, j’ai parlé de trois grands absents, les deux premiers état Bruxelles et la Wallonie. La dernière grande absente du débat est cette question des valeurs.
Il ne suffit pas, en effet, de dire qu’il faut « s’occuper des vrais problèmes des vraies gens ». Car enfin, qui sont ces vraies gens ? (ce qui supposerait — et l’on voit immédiatement les limites de ce discours poujadiste —, qu’il y a de fausses gens) Et quels sont ces vrais problèmes ? Et ces problèmes, qui les a construits comme problèmes ? qui leur a donné la légitimité de s’énoncer comme problème ? Et surtout : quelles solutions entend-on apporter à ces problèmes ? de quelle vision de l’avenir ces solutions sont-elles la traduction ?
La question que dissimule le débat actuel sur les structures de l’État est celle-là : quel projet de société se cache dans les structures ? Car ni la Belgique, ni l’Europe ni la Wallonie, ni la Flandre — et c’est vrai aussi de l’Allemagne, de la France ou des Etats-Unis… —, ne sont des valeurs en soi. La vraie question est : de quelle valeur entend-on investir ces entités ? quel rêve entend-on leur faire concrétiser ?
Cette question des projets fut la grande absente, dis-je. Je ne me souviens pas d’avoir beaucoup lu dans la presse que « l’orange-bleue », c’était la reconnaissance de l’avènement d’une conjonction de forces exceptionnellement neuve dans notre pays : la possibilité d’imprimer, pour de longues années une orientation reagano-tatchérienne à nos politiques ; l’occasion inespérée de secouer enfin pour de bons certains piliers de notre système, comme le droit de grève ou d’apporter à notre système de sécurité sociale des changements plus énergiques que ceux qu’on lui inflige actuellement à petits coups ; de nous faire entrer mieux encore dans ce nouveau monde qui blingblingue depuis trente ans déjà, et où règnent paupérisation de l’État, marchandisation des biens publics, croissance des inégalités et généralisation de l’insécurité salariale. Je ne me souviens pas d’avoir bien lu ces choses, ou alors, elles étaient noyées dans le flot des informations. Car on le sait — et c’est une des choses qui menace le plus notre démocratie aujourd’hui —, trop d’info tue l’info.
Et c’est bien là ce que je regrette dans la crise qui vient d’être vécue : c’est que, sainement décapante à bien des égards, elle a aussi créé de nouveaux rideaux de fumée là où l’air n’était déjà pas bien limpide.
Je ne veux pas demander ici que la Wallonie décrive explicitement le destin futur de ses citoyens. On sait en effet ce qu’il advient des États qui définissent leur idéologie dans leur constitution : ils se retranchent de la démocratie. C’est le péché des États qui se sont proclamés socialistes. C’est le péché que vient de commettre l’Europe, le jour où elle a érigé une doctrine économique passagère en principe constitutionnel définitif.
Je dis simplement qu’avoir un langage pour parler de soi n’exonère pas le citoyen de sa responsabilité principale : énoncer sa vision de l’avenir collectif et travailler à la faire advenir.Il ne suffit pas de dire « Nous existons » : il faut aussi donner du sens à cette existence commune.Mais ceci — qui est la définition du civisme — n’est pas le devoir des seuls Wallons. C’est celui de tous les citoyens du monde.
À Namur, au Parlement de Wallonie, 2008
EYET COME IN DIRO CHEZ LES CH’TI……… CHI TE DICHI… TA KA PARLER COM ICHI …….. INT’COMPRINDRA GRANDMIN MIEUX !!!!!!
Commentaire de salie001 (15/10/2021 12:30) :
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VOUS AVEZ DIT SONDAGE ???????
02/08/2008 23:14
VOUS AVEZ DIT SONDAGE !!!!!!!!!!!!!
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Cette fin de juillet a vu, pour la première fois sortir de presse, (avec publication transfrontalière svp…), une scandaleuse manipulation de population et de son opinion.
Orchestrée par un groupe de presse (franco/belge), et une chaîne de presse écrite et télévisée sous la mainmise ferme d’une des plus grande fortune d’Europe, en la personne d’Albert FRERE (RTL-TVI pour ne pas la citer).
Ainsi, sous des gros titres exagérément disproportionnés, on a « essayé » de frapper l’opinion des vacanciers sur le retour, en leur assènant qu’un belge sur deux est prêt à se laisser manger comme un jambon/beurre, ou une baguette et un came de chez mambert !!!
Scandaleuse affirmation quand ceux qui ont eu la chance de pouvoir partir pour se ressourcer, vont maintenant être confrontés aux augmentations des produits de bases comme les carburants et les matières premières vitales, celles là même qui ont déjà affamés des centaines de millions de gens dans le monde en voie de développement.
Pour le RPW, cette déferlante de chiffres est une honteuse et scandaleuse tromperie, c’est de l’intoxication du bourrage de crâne, de la propagande politico/économique qui n’a qu’un seul mérite, celui de nous montrer jusqu’où sont prêts à aller certains affairistes, spécialistes des avantages fiscaux à la sauce Reynders, ainsi que de nous prouver, une fois de plus que pour eux l’argent de cette campagne ne compte pas, car cela ne représente rien au regard de ce qu’ils empochent par le truchement de nos sociétés capitaliste boursicoteuses.
Sans nous embarquer dans de longs discours, la gauche alternative française nous démonte bien le processus, viennent ensuite deux témoignages que le RPW voulait joindre à nos commentaires, par un extrait du forum de toudi et une réaction très claire de Monsieur José FONTAINE son directeur, et pour la bonne bouche, un coup de gueule ferme d’un militant Wallon républicain et anticapitaliste, historien documentaliste de son état on ne peut donc taxer les propos de monsieur Milou RIKIR de billevesées, il parle et technique et politique avec son expérience et son cœur de Wallon.
Bonne lecture :
VU DE FRANCE
Question Belge Wallonie Rattachement à la France Vers un gouvernement des sondages ? DECRYPTAGE : L’AFFAIRE PART D’UN SONDAGE COMMUN « La Voix du Nord » - « Le Soir ». La Voix du Nord : Serge Dassault revendait, lors de l'été 2005 le groupe de presse nordiste à son ancien propriétaire, le groupe belge Rossel. La présence d'Yves de Chaisemartin, ancien patron du groupe Socpresse, au sein de la structure Rossel France, laisse penser que ce dirigeant tire encore les ficelles de la presse nordiste. De Chaisemartin est également actionnaire à 25 % de l'hebdomadaire Marianne. L’article de La Voix du Nord sur le sujet : http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/07/29/article_un-wallon-sur-deux-pret-a-devenir-franca.shtml Le quotidien Le Soir : est édité par la SA Rossel & Cie, majoritairement détenue par les trois enfants de feu Robert Hurbain (1929-2001), héritier de la famille Rossel. Ils possèdent chacun 83 des 300 actions de la société éditrice par l'intermédiaire de trois sociétés liées par des participations croisées:
- la SA Auxiliaire Rossel, dont Patrick Hurbain est l'administrateur délégué;
- la SA Rossel-Hurbain, dont Christine Marchant-Hurbain est l'administrateur délégué;
- la SA Société de Participations Rossel-Hurbain, dont Nathalie Hurbain est l'administrateur délégué.
- La position du journal Le Soir : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/communautaire-notre-sondage-2008-07-30-621577.shtml
Le Sondage : réalisé en France les 24 et 25 juillet auprès d'un échantillon représentatif de 955 personnes âgées de plus de 18 ans et en Wallonie du 18 au 22 juillet auprès d'un échantillon représentatif de 510 personnes âgées de plus de 18 ans. Pour ces deux échantillons, la méthode utilisée était celle des quotas.
Selon cette enquête réalisée des deux côtés de la frontière, 49% des Wallons sont favorables au rattachement alors qu'ils n'étaient que 29% en octobre 2007; pour autant 45% des Wallons s'y déclarent "plutôt" ou "pas du tout" favorables. Côté français, 60% des personnes interrogées se déclarent favorables à un rattachement contre 37% qui n'y sont pas favorables; en novembre 2007, 54% se disaient favorables à ce rattachement tandis que 41% n'y étaient pas favorables. A la question "la Belgique va-t-elle disparaître?", 23% des Wallons répondent par l'affirmative alors qu'ils n'étaient que 16% en octobre 2007; alors qu'à la même date, 78% des Wallons ne croyaient pas à la disparition du royaume, ils ne sont plus que 59% en juillet 2008. Que constatons-nous ?? L’affaire part de deux journaux membres du Même groupe proche de la haute bourgeoisie franco-belge. Derrière tout ceci, il y a aussi le grand capital Belge et RTL détenu par Albert Frére. La Voix du Nord relaie l’édito du Soir. Les vedettes « américaines » du dossier :
- Le « Rassemblement Wallonie-France », en la personne de Laurent Brogniet, jusque là confidentiel, que l’on ressort du chapeau.
- Daniel Ducarme, député Fédéral Libéral Belge et membre du Conseil de l’Europe. Ducarme est aussi chargé des questions internationales au sein du M.R (Parti Libéral Francophone)
Laurent Brogniet sort un argument pseudo massue : « La Wallonie n’a pas les attributs d’un Etat » !! Assène-t-il.
Et pourquoi ne les aurait-elle pas, s’il vous plait M. Brogniet ?
Et pourquoi pas faire naître une Fédération Wallonie-Bruxelles ?? Elle aurait un poids non négligeable en Europe. C’est, à notre connaissance, la position de Rudy Demotte – Ministre Président de la Région Wallonne et celle de Charles Piqué – Ministre président de la Région Bruxelloise !!
Même si cette solution n’a pas la faveur de l’unitariste et monarchiste Di Rupo, le « Mini - Duce » de l’actuel PSB !!!
Nous rappelons à nos lecteurs français que la continuité territoriale entre la Wallonie et Bruxelles ne dépend que de quelques hectares de la Forêt de Soignes.
Nous rappelons également que Bruxelles-Capitale possède le second P.I.B par habitant le plus élevé d’Europe de 238 % plus élevé que la moyenne des régions d’Europe :
Les chiffres ci-dessus sont des pourcentages : Bruxelles = + 238 % par rapport à la moyenne Européenne.
La Wallonie est moins bien lotie mais pas « ridicule »
Le produit intérieur brut ne cesse de croître au fil des années pour l’ensemble des Wallons.
Les habitants du Brabant wallon (Proche de Bruxelles) bénéficient du meilleur PIB de toute la Région. Les habitants du Hainaut affichent le moins élevé.
Tableau ci-dessous : évolution comparée du PIB par habitant à prix courants (en euros) dans les provinces wallonnes - Source : ICN.
PIB par habitant
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1996
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
Brabant wallon
|
17 984
|
20 068
|
21 235
|
22 912
|
23 753
|
24 474
|
Hainaut
|
13 654
|
14 439
|
14 995
|
15 695
|
15 936
|
16 506
|
Liège
|
15 976
|
17 272
|
17 564
|
18 248
|
18 502
|
18 884
|
Luxembourg
|
15 025
|
16 137
|
16 611
|
17 340
|
17 258
|
17 846
|
Namur
|
14 508
|
15 562
|
16 130
|
16 990
|
17 331
|
17 705
|
Wallonie
|
15 021
|
16 163
|
16 702
|
17 526
|
17 827
|
18 336
|
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Quid d’une Fédération Wallonie Bruxelles ??
En matière de PIB par habitant, avec 26.330 € la Fédération Wallonie-Bruxelles fait même mieux que la Flandre (25.724 €).
Ceci constituerait le 12 éme PIB de l’U.E !!
Signalons encore, pour calmer certaines ardeurs françaises et quelques « histoires belges » que le PIB français par habitant est de l’ordre de 28.356 € (valeur INSEE 2003) avec de très fortes disparités régionales – de 22.458 € pour Nord- Pas de Calais à 43.370 pour l’Ile de France –
La Fédération Wallonie – Bruxelles se situerait donc dans la fourchette haute des PIB régionaux français.
Le « rattachisme » est donc une relative « mauvaise affaire » pour Wallonie – Bruxelles et une relative « bonne affaire » pour la France.
Question à nos camarades Wallons et Bruxellois : Qu’iriez-vous donc faire dans cette galère ?
Vous tenez vraiment à vous farcir Sarko ???
VOYONS CE QU’EN PENSE
TOUDI
ET SON DIRECTEUR
MONSIEUR JOSE FONTAINE
"Il faut parfois résister aux fausses évidences des sondages (et celui-ci montre aussi qu'il y a beaucoup d'opposants à la solution française). Il n'est pas très apparent pour l'opinion publique que la Wallonie est une entité souveraine parce que ses dirigeants composent encore avec les symboles belges et la nostalgie des nostalgiques de ce sacré-là. Mais l'autonomie wallonne est cependant si profondément entrée et ancrée dans les réalités juridiques (le fonctionnement des pouvoirs locaux par exemple), économiques (la mobilisation des organisations patronales ou syndicales pour le redressement), administratives (par exemple dans le domaine international où la Wallonie-Bruxelles gère déjà 51% des compétences autrefois belges), la société civile wallonne est si profondément différente de la société civile en France (malgré d'énormes affinités), que faire cette prévision (la Wallonie serait française dans moins de 5 ans), c'est peut-être tenir pour trop peu de choses la façon dont la Wallonie se construit. Et la Flandre. Non pas peut-être tellement d'abord contre la Belgique que dans celle-ci, quitte à ce que la coquille déjà à moitié vide du Royaume des Saxe-Cobourg ne le devienne tout à fait. Quand la Wallonie, la Flandre et Bruxelles n'auront plus rien de belge, sauf leurs relations commandées à la fois par l'intérêt et des affinités qui restent réelles dans ce cadre belge (ou ex-belge?), rien n'indique les raisons pour lesquelles l'une ou l'autre de ces entités abandonneraient les positions acquises en Belgique (même une Belgique réduite à rien), pour devoir devenir française, hollandaise ou Dieu sait quoi? A vue humaine, aucune nécessité ne le commande. Le Président du Parlement wallon soulignait d'ailleurs fortement dans le même journal que la crise au niveau fédéral n'est que peu perçue dans la vie quotidienne parce que vers le "haut" les choses sont déjà gérées par l'Europe (la monnaie par exemple), et vers le "bas" elles le sont par les Régions ou Communautés (l'économie, l'enseignement, les routes, les pouvoirs locaux etc.)." (fin de citation)
ET POUR LES FINES BOUCHES
MILOU RIKIR
EX SECRETAIRE PARLEMENTAIRE RPW
FONDATEUR DU C.R.W.
HISTORIEN DOCUMENTALISTE
"Je suppose que l'on t'a déjà informé de la nouvelle du jour : un sondage selon lequel 48 % des Wallons se prononceraient dorénavant pour l'annexion si la Belgique crevait (enfin). Sondage diffusé par RTL mais dont je ne sais s'il a été dit sur cette chaîne qu'il a été effectué téléphoniquement (et cela vaut la peine de se renseigner sur la qualité de cette nouvelle sorte de "sondage", fruit – au départ – de deux ou trois petites sociétés créées il y a moins de cinq ans et qui s'imposent désormais comme "la" référence en matière de bourrage de crânes) auprès d'un échantillon (je ne sais plus s'ils osent appeler cela "représentatif") de 1500 personnes dont... 1000 Français de France ! et 500 pelés Wallons !!! Autrement dit, avec les marges d'erreur habituelles, les inévitables pourcentages de "crânes bourrés", certes, mais néanmoins encore aptes à refuser de répondre et les autres magouillages divers (= il doit bien y avoir eu autour des – soyons très généreux – 300 réponses), ces fameux 48 % nous sont donc fournis par approximativement 150 imbéciles ou 150 annexionnistes militants triés sur le volet et la chaîne d'Albert Frère et de la bourgeoisie bruxello-frankeûpheûne nous prie de bien vouloir gober que c'est bien nous, toutes les Wallonnes et tous les Wallons, qui pensons comme cela.
Toute cette racaille est en train de nous vendre comme un plat de lentilles. C'est à en vomir de dégoût ! Réagissez !"
Voilà, donc comme nous invite cette dernière phrase, cette réaction pour les blogs du « réseau RPW », envoyée à la presse et à une série de webmaster de sites et blogs de notre connaissance. La nuit du 4 Aout 1789 est celle de l’abolition des privilège, notre devoir est quand à nous de vous informer objectivement, et donc de traiter les initiateurs de cette mascarade de menteurs, de manipulateurs et traîtes à la WALLONIE.
VIVE LA WALLONIE
VIVE LA REPUBLIQUE WALLONNE
VIVE L’EUROPE DES PEUPLES ET DES CULTURES
Pierre DUTRON Président du RPW
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QUAND LA VERITE ECLATE AU GRAND JOUR
28/07/2008 18:02
Ce sondage, publié dans le blog de vlan ce 28 juillet, apporte de l'eau au moulin des séparatistes et flamands et wallons.
C'est le premier du genre, dans un grand média gratuit de bruxelles qui va dans ce sens, après le flop de la marche tricolore de MCH la fonctionnaire zélée et super aidée, après les déclarations honteuses des "politiciens" frankeupheunes frileux.
Enfin, c'est la preuve que voici trente ans Pierre EFFRATAS et ses amis du B.L.E. (Bruxelles Libre Européen) avait raison, son seul tort fut de l'avoir beaucoup trop tôt, que l'histoire lui rende à lui et son groupe de l'époque, la reconnaissance qu'il mérite.
Pour notre part, nous républicains Wallons, pensons bien frnachement que ces chiffres vont progresser et que bleu, sera bientôt majoritaire.
EN AVANT CAMARADES
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LA VERITE EN FACE
25/07/2008 18:38
UNE PARTIE DE PING PONG QUI VAUT DE L’OR !!!
LE 16 JUILLET, MILOU RIKIR REPOND A LA POSITION D’ECOLO
Objet : Bravo !
En très bref et en essayant de rester poli : arrêtez votre cinéma et sortez de vos bureaux bruxellois. Prenez enfin le pouls de vos Peuples ! Le cinéma belge est terminé. Cessez de vous prendre pour les derniers Belges et constatez ce que de plus en plus de Wallonnes et de Wallons sentent bien : le cadavre belge est puant et sa seule place est désormais au cimetière. Requiescat in pace (ceci dit pour tous les ex-PSC qui peuplent désormais vos assemblées)
-- Envoi via le site ECOLO
LE 24 JUILLET IL RECOIT CETTE REPONSE !!!
Monsieur Rikir,
Votre courriel du 16 juillet dernier relatif à la crise politique que connaît notre pays nous est bien parvenu et a retenu toute notre attention.
De façon plus générale, Ecolo et Groen! poursuivent leur collaboration constructive au sein de l’opposition afin de définir un nouvel équilibre institutionnel et de moderniser la Belgique fédérale. Cette collaboration ne date pas d’hier. En effet, bien avant les élections de juin dernier, Ecolo et Groen! s’étaient déjà rejoints pour lancer ensemble un appel à une Union nationale pour le Climat, convaincus que l’urgence se situe ailleurs que dans des querelles communautaires stériles.
Ainsi Ecolo et Groen! occupent une position particulière dans le paysage politique actuel et constituent les 2 seules formations politiques du Nord et du Sud à collaborer. Cette collaboration nous permet d’avancer sur les sujets pour lesquels nous sommes en phase (le réchauffement climatique) et de nous donner la chance de nous comprendre sur les sujets qui a priori nous séparent, comme la scission de BHV. Le résultat est qu’on nous progressons ensemble : Groen! soutient une circonscription fédérale pour notre pays, par exemple.
Ce n’est pas la position la plus confortable puisqu’elle nous amène à nous rapprocher alors que nos contextes politiques respectifs sont de plus en plus différents, mais nous y sommes attachés.
Pour toute information complémentaire, je vous invite à visiter régulièrement notre site internet www.ecolo.be où vous trouverez nos derniers communiqués http://web4.ecolo.be/spip.php?article845 ou à consulter notre programme http://web4.ecolo.be/spip.php?rubrique70.
Je vous prie de recevoir, Monsieur Rikir, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Laurent COLLET Attaché au Secrétariat fédéral d’Ecolo
ET LE MÊME JOUR IL LEUR REPOND CELA
Cher concitoyen,
(Puisque vous fûtes conseiller communal en notre ville, ndlr ils sont tous les deux de la ville de HUY).
Je ne pouvais m'attendre, cela va de soi, à une réponse moins langue de bois et style "refrain déjà entendu" de la part d'un représentant de la direction d'Ecolo, parti fondé notamment par des dissidents de l'ancien Rassemblement Wallon mais qui, manifestement, a bien oublié ses origines.
Mutatis mutandis, le langage qui est le vôtre est parfaitement le même que celui des libéraux (frankeûpheûnes, s'entend) depuis qu'ils sont tombés en Golie thatchérienne : tout est toujours plus important que les "querelles communautaires stériles", pour vous citer. En plus de vingt-cinq années de politique libérale pratiquée par tous les gouvernements de ce pays depuis l'entrée du PRL au gouvernement en 1981, c'est effectivement ce que les Wallonnes et les Wallons sont obligés d'entendre et de ré-entendre. L'économie, le social (et maintenant, avec vous, l'écologie) sont bien plus importants que n'importe quelle question faussement appelée "communautaire". Au nom de ces beaux principes, des tonnes de législation, de réglementations et de jurisprudence se sont abattus sur les Peuples de ce royaume (remarquez que je n'écris certes pas "pays", comme vous le faites, la Belgique n'étant qu'un État) et, une simple analyse des faits oblige à constater que leur poids s'est tout particulièrement fait sentir en Wallonie, pour des raisons historiques et économiques évidentes. Le résultat très concret de toutes ces politiques, c'est que, dans ce royaume, une région – la Flandre – si certes elle subit aussi le poids de tout cela, mais partant d'une situation autrement privilégiée – a plus que la possibilité demain, si l'envie l'en prend, de partir sur de bonnes bases. À l'opposé, les deux autres auront d'autant plus de mal qu'au cours de ces plus de vingt-cinq ans, les diverses "compromissions historiques" dont ce royaume a la malheureuse habitude, faites systématiquement aux conditions du plus fort, rien ne leur aura été épargné. Voyez (votre ancienne ministre des communications devrait en savoir quelque chose, mais hors Schaerbeek et sa région bruxelloise, que connaît-elle à la Wallonie ?) comment la Flandre est quasiment parvenue à désertifier la Wallonie en matière de transports publics restés fédéraux (SNCB, que l'on ferait mieux de tout simplement appeler NMBS). Quand la Flandre obtiendra sa scission (elle le réclame depuis un certain temps et, sauf à faire l'autruche, l'on sait que ce qu'elle réclame, elle finit toujours par l'obtenir dans le cadre d'un accord de la St-Machin), ce le sera à ses conditions et après avoir tout fait pour que la situation du rail en Flandre soit le plus favorable possible par rapport à ce qu'elle sera en Wallonie et à Bruxelles. Combien de gares, d'arrêts, voire de lignes supprimés encore vous faudra-t-il avant de comprendre ?
Et ce qui est valable pour la SNCB l'est tout autant pour quantité d'autres questions bien pratiques (pas des "querelles communautaires stériles") qui font tout simplement la vie quotidienne des gens de NOTRE pays, la Wallonie. Toutes ces questions, c'est de l'argent, ce sont des emplois, ce sont des gens, ce sont des vies. Alors, je vous en prie, cessez ce discours benêt, style "loyauté fédérale" tout juste bon à endormir notre Peuple. C'est bien de son sort très concret qu'il est question, au delà du cirque médiatique "communautaire".
En quoi la Belgique constitue-t-elle encore un "plus", comme nous le matraquent certains "frankeûpheûnes" ? La seule solution de courage et d'avenir, c'est de s'assumer. Cela veut dire qu'aux partenaires flamands, il faut dire "top là" et organiser, dans des délais brefs, une prise d'indépendance réciproque. Que chacun se gouverne chez soi, au sein de l'Union européenne, et il ne sera plus question de gémir à longueur d'années, que si cela va mal, c'est la faute à l'autre. Les dirigeants de la Flandre n'auront plus l'excuse de proclamer à leur Peuple que tout va mal à cause des Wallons ; ceux de la Wallonie n'auront plus l'occasion d'attribuer tous leurs râtés à la mauvaise volonté flamande. Voilà la solution du courage politique. Même forcés comme ils le furent par l'arrogance tchèque, nos soeurs et frères de Slovaquie ont relevé ce genre dé défi. Ce ne fut pas aisé, ce ne l'est toujours pas. Il y a eu bien des erreurs, voire des dévoiements commis dans ce pays depuis 1993. Mais toujours est-il que ce petit pays, en beaucoup de points comparables à la Wallonie, va entrer le 1er janvier prochain dans la zone Euro. Beaucoup – avec les mêmes mots que nous entendons ici dans la bouche de nos "frankeûpheûnes", dont Ecolo paraît être malheureusement un très brillant exemple – promettaient à ce petit pays du sang, des larmes et, au final, la banqueroute.
Jouer la peur est la plus scandaleuse des politiques. Elle est le fait ou des opportunistes les plus plats ou des peureux les plus abjects. Je laisse à votre parti le choix de la catégorie dans laquelle il se place. Mais vous êtes sans aucun doute actuellement parmi les pires ennemis du Peuple que vous prétendez représenter. Vous me voyez d'autant plus désolé de vous le dire que, historiquement, j'aurais tout pour me sentir proche de vous. Ancien co-fondateur du groupement régional antinucléaire Huy-Tihange, j'ai milité longtemps et suis resté ami de gens qui sont ou ont été chez vous. Je ne citerai que Gérard André (Huy) ou Gabriel Liégeois (Ouffet). J'ai même – aux communales et aux provinciales – voté au moins une fois pour votre parti (devant le désert ou l'abject représentés par les partis traditionnels du coin). Mais vraiment, toute votre tactique actuelle est – veuillez m'excuser le terme – à vomir.
Je vous prie d'agréer, Cher Concitoyen, mes salutations wallonnes et républicaines les plus urbaines,
Milou (Émile) Rikir
Ancien Secrétaire parlementaire R.P.W.
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"Un peu d'internationalisme éloigne de la Patrie,
Beaucoup d'internationalisme y ramène.
Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale,
Beaucoup de patriotisme y ramène"
Jean JAURÈS
Vive la Wallonie, libre, indépendante et républicaine !
Merci, mon cher Milou, heureusement que nous avons çà et là des militants, que dis-je, des citoyens lucides et intransigeants quand il s’agit de nos valeurs fondamentales.
Merci pour cette bouffée de fraîcheur qui fait du bien quand on la lit et qui réjouit quand on imagine la tête des destinataires.
Tes écrits, tes pensées dans notre période agitée seront toujours les bienvenus sur notre « réseau RPW » et j’incite les autres blogs à ajouter ce qui précède à leur production propre.
Salut et fraternité.
Pierre DUTRON RPW
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NAISSANCE D'UN "RESEAU RPW" DE BLOGS SUR LA TOILE
21/07/2008 13:13
UNE SERIE DE BLOGS SE REJOIGNENT
ET FORMENT SUR INTERNET:
UN RESEAU R.P.W.
A partir de ce jour, les blogs suivants:
http://rpwthuin.skynetblogs.be (arrondissement de thuin et secrétariat national)
http://larepubliquewallonne.vip-blog.com (animée par un collectif de toute la wallonie)
http://wallonie.vip-blog.com (de notre haynaut occidental)
http://deniselegros.skynetblogs.be (province de liège, arrondissement de huy-waremme)
http://pierredutron.skynetblogs.be (blog personnel du président, souvent politique)
Ces blogs qui unissent leurs efforts s'échangeront dans la fraternité et la joie d'un combat militant commun, sans contraintes, des articles et des informations, des photos et se feront des commentaires à volonté, de façon a rendre leur contenu mutuel toujours plus vivant, toujours plus performant dans la poursuite du combat wallon pour l'indépendance de la Wallonie, et la création d'une république Wallonne.
L'adhésion au RPW des animateurs de ces blogs n'est même pas requise, ils sont libres d'en être ou non, libérés de leurs engagements stériles, il est de toute façon plus important qu'ils portent haut et fort les revendications et positions du RPW, que de perdre du temps à des réunions qui débouchent sur des résultats électoraux de l'ordre de 0,50% comme ce fut le cas en 2007 !!!
Le RPW, parti de la vrai liberté, individuelle et non économique, n'exige même pas que ses communiqués soient tous publiés "obligatoirement", il demande avec insistance aux membres du "réseau RPW" de les publier, sans que cela ne trouble leur propre fonctionnement.
Portes et fenêtres ouvertes que souffle un vent de fraîcheur:
- pour une république Wallonne;
- pour une Europe fédérale des régions d'Europe souveraines;
- pour une société altermondialiste;
- pour une société de la décroissance industrielle face aux agressions environnementales;
- pour une société anticapitaliste internationaliste;
Le RPW est plus que jamais un "parti/groupe de pression" qui de par ses structures de communication, touche dès maintenant, et va toucher dès demain des centaines de personnes par jour, il faudra donc bientôt compter sur et avec lui, lorsqu'il sera question de l'avenir de la Wallonie, des Wallonnes et des Wallons.
Thuin le 21 juillet 2008.
Christelle ADANT Présidente de l'arrondissement de thuin, membre du secrétariat national.
Pierre DUTRON Président du secrétariat national.
"Un peu d'internationalisme éloigne de la Patrie,
Beaucoup d'internationalisme y ramène.
Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale,
Beaucoup de patriotisme y ramène" Jean JAURÈS
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CONFORMEMENT A NOS IDEES
18/07/2008 02:38
Suite à notre publication le 14 juillet de ce manifeste européen repris dans l'article ci-dessous, nous avons demandé à être considéré, dans un premier temps comme "membre observateur" de ce mouvement en devenir qui se nomme "la gauche européenne".
Nous attendons des nouvelles des organes dirigeants de cette mouvance alternative européenne, et ne manquerons pas de vous tenir au courant des évolutions de notre demande.
En attendant, portons haut et fort nos couleurs de parti indépendantiste et républicain wallon, fédéraliste des régions souveraines d'europe, altermondialiste et internationaliste.
Nos rendez-vous annuels seront au nombre de 3, avec par ordre d'arrivée dans l'année:
*** le 1er mai en hommage à ceux qui sont morts en manifestant (d'où la couleur rouge de leur sang en hommage à leur combat de classe).
*** le 4 aout (ou la nuit du 4 au 5) en souvenir de l'abolition des privilèges en 1789.
*** le 27 septembre en souvenir du combat libérateur mené par le valeureux liègeois dans le parc de bruxelles.
Pour UNE EUROPE DES PEUPLES LIBRES ET DES CULTURES. EN AVANT
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PRISE DE LA BASTILLE +++ LIBERATION DE L'EUROPE
18/07/2008 01:26
MANIFESTE EUROPÉEN
POUR
L'EUROPE FÉDÉRALE DES RÉGIONS
L'EUROPE DE LA DECROISSANCE !
CRISE DE CIVILISATION - FAILLITE DE NOTRE SOCIÉTÉ
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Les pays d' Europe demeurent attachés au brillant d'une civilisation qu'ils croient toujours existante ; il s'ensuit une rupture entre les faits et leur représentation. La seule crise de civilisation que nous connaissons localement est celle des pays d'Europe, la croissance comme vecteur unique économique est devenue insupportable pour notre planète, contraints ou forcés, la décroissance est notre menu du futur, à nous de le penser et de l’organiser. Aux affronts et à l'aliénation, d’une classe possédante et gouvernante, depuis des siècles de pouvoir, qui ne répond que par l'entretien des illusions et des artifices. C'est à sa soumission et à son obéissance que l'Europe doit sa prolongation d'existence. Cette classe n'est pas libre, elle n'est qu'un otage entre les mains de la superpuissance américaine et des conflits entre impérialismes. Car c'est bien la caractéristique majeure ds temps que nous vivons. Si nous définissons L'IMPÉRIALISME, (comme le firent Hobson en 1902, Rosa Luxembourg en 1913 et Lénine en 1917) comme l'alliance de la puissance financière et de la puissance militaire, force est d'identifier, au moins trois impérialismes concurrents : celui des États Unis, le Chinois et le Russe. Tous trois sont des hyperpuissances militaires ; tous trois sont devenus des hyperpuissances financières : les USA avec ses "Hedge Funds" ; les russes et les chinois avec leurs "Fonds souverains".
Très logiquement, cette classe dominante Européenne impose des mythes et modèles totalement étrangers à notre civilisation et à l'esprit européen, en particulier la société dite « de consommation » et plus exactement de production, société massifiée à l'extrême dans laquelle la communauté populaire a totalement disparu au profit de la machine, du papier-monnaie et de la matière en général.
Vu cet état de choses, il est logique que notre société se déshumanise de plus en plus, que la presse n'ait plus de vie et, finalement, que rien de sérieux ne soit jamais remis en question. Remédier à cet état de fait, c'est donc découvrir les causes de cette faillite. L'important étant de redonner à l'Europe le Moral qui lui manque, l'Ethique et l'Esthétique qui lui font défaut, la question est simple à poser : il nous suffit d'être maîtres chez nous. Contre les idéologies mondialistes, c'est-à-dire impérialistes, nous affirmons que les Etats-unis ont leur vie propre qui n'a rien à voir avec celle de l'Europe (ou qui ne devrait rien avoir). L'Europe doit donc se présenter comme une rupture altermondialiste à l'uniformisation entreprise. Les sociétés n'échappent pas à certaines significations historiques ou à celles qui procèdent de l'analyse de la réalité. La liberté est le ciment qui doit unir l’Europe. L'Europe doit donc être aussi porteuse des idéaux internationalistes chers à ses grands penseurs Européens qui ont portés par le passé les espoirs de tant de travailleurs dans le monde.
LIBÉRATION DE L'EUROPE
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La Libération, cela signifie un désengagement complet et total des Américains en Europe, la fin de la colonisation de l'Europe par les Américains. Désengagement qui doit se faire tant au niveau militaire - retrait de l'Alliance atlantique - qu'au niveau économique - socialisation autogérée de toutes les firmes économiques américaines installées en Europe. La Libération de l'Europe est un préalable indispensable à tout début d'unification européenne. Il ne peut y avoir unification tant que l'Europe sera sous la dépendance des Américains, et il ne peut y avoir indépendance de l'Europe aussi longtemps que notre territoire ne sera pas libéré de ses oppresseurs. L'unification de l'Europe ne pourra se faire qu'à partir d’une volonté politique forte : - Un État fédéral européen, seul capable d'assurer la puissance et la force et par des moyens ayant la DIMENSION EUROPÉENNE.
UNE EUROPE SUPRANATIONALE
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Nous vivons à l'ère des grands ensembles politiques et il n'existe plus de petites nations réellement indépendantes. C'est une loi de physique politique, une question de DIMENSION, d’autant plus que les Etats nations sont souvent artificiels, notamment en matière culturelle et ethnologique . Il n'est plus question de compter avec la France, avec l'Allemagne ou avec l'Italie. Si nous voulons être libres, nous devons être forts et pour être forts, il nous faut faire l'Europe Sociale des régions naturelles. Cette vision européenne s’oppose radicalement aux nostalgies, aux partisans des anciennes nations et autres revanchards.
Par conséquent, nous condamnons :
Les nationalismes réducteurs et exacerbés qui agitent la gauche comme la droite, qui ne sont que diviseurs de l'Europe et donc, consciemment ou non, anti-européens. Les frontières des Etats nations d’Europe doivent être effacées pour faire place à un redécoupage réaliste des régions avec l’autodétermination des peuples à disposer d’eux-mêmes pour aboutir à une quasi supranationalité garante de l'indépendance politique de cette Europe fédérale. A fortiori, nous devons favoriser les aspirations culturelles et socio-économiques régionales totalement unficatrices et proches du citoyen souvent hésitant face « à la cause européenne ».
Nous devons donc comprendre et rencontrer les motivations des peuples flamand, basque, corse ou breton ou wallon, il faut savoir que plus l'Europe des régions, sera le plus grand commun dénominateur des peuples qui la compose, et plus elle sera la garante de son unité , tendant ainsi à se libérer de ses « protecteurs », qu'ils soient Américains ou autres. Notre Europe sera donc également une Europe de régions souveraines dans un cadre Fédéral.
Cette conception d'une Europe Fédérale des Régions Souveraines nous paraît également constituer le meilleur rempart contre les désordres et guerres ethniques actuelles. Cette conception nous paraît aussi la seule qui puisse dépasser les "indépendantismes et les Rattachismes"
Nous sommes donc favorables aux formes de régionalismes capables de s'intégrer dans le cadre de cette EUROPE supra nationale et ce, pour le bien de tous.
L'ESPRIT COMMUNAUTAIRE EUROPÉEN
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Notre esprit communautaire européen est une volonté de libération par opposition aux expansionnismes. C'est celle des hommes qui ont eu et qui ont un destin en commun. Le cadre naturel où cette volonté doit s'exercer et le seul qui puisse la rendre efficace, c'est tout simplement l 'Europe Fédérale des Régions.
L'ESPRIT COMMUNAUTAIRE EUROPÉEN résume à lui seul notre originalité. Il est un projet politique et social global, total. Les Européens conséquents veulent la liberté de l'Europe, donc son indépendance, politique et économique, et la justice.
Il intègre donc le socialisme.
Notre ESPRIT COMMUNAUTAIRE EUROPÉEN est un PROGRESSISME DE RUPTURE dans la mesure où ne reniant en rien le passé des divers peuples de l'Europe, il tient compte des mutations et des réalités socio-économiques de cette fin de siècle et veut préparer le XXIème.
Tel est le projet que nous devons partout propager. Mais que serait ce projet s'il ne reposait sur une volonté politique, celle de créer par-delà l’Union Européenne un Fédéralisme d’Union et un Socialisme européens sur base d’une décroissance écologique et économique pensée, voulue et réfléchie? Un Fédéralisme altermondialiste intégrant les apports de Forums sociaux mondiaux et régionaux.
FÉDÉRALISME D’UNION ET SOCIALISME EUROPÉENS
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Le problème est de savoir si les peuples européens veulent vivre libres, ou si en ce 21ème siècle ils tolèreront encore d'être des esclaves dans une Europe dominée. Pour être maîtres de leur destin, disposer d'eux-mêmes, les Européens doivent être les artisans de leur Libération et les réalisateurs de l'Europe Unie, d'un Etat Fédéral européen unique. Ce qui signifie : Un Gouvernement Européen UNIQUE - donc un EXÉCUTIF et un pouvoir législatif uniques - lequel gouvernement UNITAIRE aura pour charge minimale la défense, la politique extérieure, les finances et les grands secteurs de l'économie (des socialisations seront nécessaires), et la justice. L'organisation de cet État européen en Régions (s'appuyant essentiellement sur des critères géo-économiques) disposant d'une autonomie de gestion dans les domaines économiques et culturels.
C'est seulement dans ce cadre que nous pourrons parler de Constitution Européenne que l'on veut aujourd'hui nous imposer pour mieux masquer notre soumission au néolibéralisme, uniquement si l'Europe devient UN ÉTAT FÉDÉRAL CAR CE SONT BIEN LES ÉTATS QUI ONT BESOIN D'UNE CONSTITUTION. L'EUROPE ACTUELLE N'A BESOIN QUE D'INSTITUTIONS.
C'est bien tout ceci que sous-tend le débat sur "constitution et institutions" et non un problème sémantique. Le Socialisme Européen rénové, garant de l'Indépendance économique et de la Justice sociale implique et affirme la primauté du politique sur l'économique. Ce socialisme construira l'Europe comme l'un des piliers d'un nouveau multilatéralisme qui refusera la logique de l'affrontement entre impérialismes et sera, en cela porteur de Paix et d'alliance avec les autres Peuples du Monde ; il sera donc Altermondialiste.
Mais l'unification de l'Europe demeure avant tout un problème politique, et les technocrates de Bruxelles et Strasbourg montrent à quel point ils sont incompétents dans la réalisation de cette Europe politique que nous voulons. Ils ne sont compétents que dans la soumission.
L'instauration d'un POUVOIR POLITIQUE est un préalable à toute unification, économique et sociale, et tout débat, tout choix de société restent vains tant qu'il n'est pas atteint. C'est ainsi que l'Union Européenne actuelle, dénuée de toute substance politique, consiste en une union douanière et un grand marché soumis à la Mondialisation capitaliste, à la globalisation financière qui l'accompagne et rien d'autre.
Elle s'est révélée être une formidable machine au service de la pénétration capitaliste américaine et mondiale.
L'affranchissement de l'Europe du capitalisme, des multinationales, des Fonds Privés et des Fonds Souverains passera par le socialisme européen, mais avant tout par la construction d'un État fédéral européen et de la lutte pour le démantèlement des paradis fiscaux qui permettent au système actuel de fonctionner.
DES MOYENS ET UNE ORGANISATION
UN MOUVEMENT EUROPÉEN
ALTERMONDIALISTE ET UNITAIRE
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L'instauration d'un Etat Fédéral européen, implique de tels changements que l'on peut parler, à juste titre, d'une REVOLUTION EUROPEENNE. Le seul agent, qui nous semble actuellement susceptible de remplir ces objectifs est le Mouvement Altermondialiste Internationaliste.
Le M.A.I., en construction aujourd'hui, se doit de pouvoir mener dans un avenir rapproché une action de dimension continentale contre les représentants de l'impérialisme américain et des autres impérialismes, et de dénoncer les professionnels de la politique complices conscients ou non de ces impérialismes.
Le MAI que nous voulons construire sera le fer de lance de cette PRISE DE CONSCIENCE qui sera demain le point de convergence des bâtisseurs du 3ème millénaire.
"un peu d'internationalisme éloigne du patriotisme, beaucoup d'internationalisme en rapproche" Jean Jaurès
Pierre DUTRON Président du Rassemblement Populaire Wallon (Wallonie) - Membre du MAI et Initiateur du MAI en Roumanie -
Guy DUTRON co-animateur de la Coordination Gauche Alternative du Hainaut (France) - Membre du MAI -
14 juIllet 2008
SOUTENEZ CE MANIFESTE SIGNEZ:...
http://www.petitionduweb.com/petition.php?petition=2028
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